Année B : Vendredi de la 1ere semaine ordinaire (litbo01v.00)
Mc 2, 1-12 guérison d’un paralysé et pardon des péchés
Tant de monde se rassemble qu’il n’y a plus de place et que la foule obstrue la porte. Ma question : savent-ils pourquoi ils accourent à Jésus ? Savent-ils ce qu’ils re-cherchent vraiment en descendant un malade à travers la toiture de la maison ?
On va à Jésus parce que sa renommée s’étend dans tout le pays. On va à Jésus parce qu’il ne parle pas comme les scribes. On va à Jésus pour voir un spécimen rare qui pique la curiosité. Savent-ils ces porteurs, cette foule pourquoi ils vont vers Jésus ?
Cette question est aussi la nôtre. Jésus, Lui qui a eu pitié de cette foule (Mc8, 20) Lui qui sait ce qu’il y a dans l’homme (Jn12, 25) lui, Jésus, savait pourquoi il a quitté son Père pour venir jusqu’à nous. Lui, Jésus, connaissait notre détresse profonde. C’est pour nous guérir de cette détresse profonde qu’il est venu vers nous.
Ce matin, Jésus ne se trompe pas de détresse. Voici un homme, paralysé qu’on lui amène. Sans doute voulait-t-il lui aussi retrouver la guérison. Jésus a choisi une autre guérison. Il lui offre autre chose. Il lui révèle sa détresse profonde. Il lui offre une guérison en profondeur, non en surface. Il est venu évangéliser nos profondeurs. Mon fils tes péchés sont pardonnés. Il n’y a pas de plus grand miracle. Alors que nous étions pécheur Dieu nous a tant aimé qu’il nous a envoyé son Fils (Jn3, 16). C’est le miracle des miracles.
Dès le début de son Evangile, Marc nous ouvre sur le mystère Jésus. Sans le dire explicitement, ce mystère est Trinitaire. Ce fils d’homme est fils de Dieu. Dieu seul peut pardonner les péchés. Ce fils de l’homme, ce descendant de David, fils de Marie et Joseph, se donne cette autorité parce qu’il est nous dit Paul le fils de l’Amour (col1.13), image du Dieu invisible.
Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? La réponse de Marc : pour nous montrer qu’il est venu de Dieu et que les siens ne l’ont pas reconnu. Oui Jésus est un possédé (Jn8,48) né de Dieu. Une scène évangélique qui nous présente un “ homme à deux faces”, au regard perçant qui voit l’essentiel. Jésus sait que le jugement de l’entourage cloue au sol le paralytique plus que sa maladie. Rien ne paralyse plus que la perte de sa réputation. Et Jésus va, pour rependre une publicité connue, là où ça fait mal. Avant de le remettre debout, Jésus se fait sensible aux blessures que lui inflige le jugement de la société sur lui.
Quelle bonne nouvelle que ce salut intégral, que cette vie en abondance(Jn10, 10). Nos véritables détresses, nos péchés, voilà ce qui oblige Jésus à nous offrir ce qu’il y a de meilleur.
A votre contemplation : Seigneur je ne suis pas digne que tu viennes vers moi, mais dit seulement une parole et je serai guéri (Mtt8, 8,). Oui dans les trois évangiles, le premier geste public de Jésus est d’affronter le prince de ce monde. Il est passé en faisant, en guérissant ceux qui étaient tombé sous le pouvoir du prince de ce monde car dira l’apôtre Pierre Dieu était avec lui (Ac10,38). Une eucharistie pour nous redire que malgré cette écharde dans notre chair qu’est ce brancard a porté, nous sommes transformés, transfigurés dans nos profondeurs. Prends ton brancard et marche. AMEN
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Il ya quelque chose de plus beau qu’un coeur pur, c’est un coeur purifié. Devant ce Jésus ce jour qui ne se trompe pas de détresse, nous pouvons clamer comme Marc : vraiment nous n’avons jamais vu rien de pareil. Une eucharistie qui dit notre émerveillement pour ce Jésus qui fait tout chose nouvelle, qui rend libre.
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