Année C : Vendredi de la 2 semaine ordinaire (litco02v.98)
Mc 3 : 13-19 Jésus institue les douze
Une lecture même superficielle de AT et NT nous fait découvrir un Dieu qui a le sens de l’appel. Ce fut sa mission première. Adam où es-tu ? avait crié Dieu au jardin d’Eden, après la chute. Le Christ, nouvel Adam, qui ne fait que passer(Ac10 :38), dont on ne sait d’où il vient ni où il va (Jn1 : 32) sait, au sortir de sa nuit de prière, s’arrêter, regarder(Jn1, 38), pour appeler à sa suite. Envoyé pour appeler. Le Fils de l’homme est venu chercher ce qui était perdu (Lc 19:10)
Comme Samuel qui cherchait Dieu en tendant l’oreille (1S 3,4), comme Nathanël qui scrutait les Ecritures sous le figuier (Jn1 : 48), comme les apôtres appelés par Jésus, il nous faut reconnaître sa Voix, voir où il demeure pour comprendre qu’il est l’Agneau de Dieu. Un appel pour faire émerger en nous l’homme nouveau (Ep 4 : 23-24), pour accompagner Jésus, pour proclamer, dans la tradition biblique, que l’année ouvrant sur le prochain millénaire soit une année de remise de dette aux pays pauvres.
Ce qui est essentiel, au-delà du titre d’apôtres, de disciples, c’est d’être attiré à Jésus ; de prononcer, de répéter, de confesser son Nom, de Le reconnaître au moment où la barque de la foi vogue sur une mer agitée, le reconnaître comme Pierre à Césarée de Philippe, comme Marthe devant Jésus lui disant qu’il avait le pouvoir de ressusciter son frère ; comme Thomas devant le Ressuscité ; comme Paul sur la route de Damas, comme Marie, sa mère, qui gardait toutes ses paroles dans son coeur et les mettaient en pratique (Lc1 : 38) ; comme ces femmes qui ne l’ont pas abandonné à l’heure de la croix et de sa sépulture.
Suivre le Christ n’est pas un titre réservé à une catégorie de personne, à une Eglise. C’est le même Esprit qui agit en nous même si les chemins sont variés. Pour vous ici, cet appel passe par une configuration de toute l’existence au Christ (VC 16). Travail exigeant que de faire vôtre cette forme de vie que Jésus a prise en visitant son peuple : vie partagée entre le désert et la foule, l’intériorisation incontournable de la Parole et une action mystique.
Toi suis-moi. Voilà l’essentiel de vie chrétienne. Ceux et celles qui entendent cet appel, nous le savons, ne seront plus jamais pareil. Il ne s’agit pas ici d’une parole du passé. - dépassée - mais d’un appel-rencontre qui retentit d’abord “par le dedans” (Mère Suzanne) pour nous conduire sur l’autre Rive et y transfigurer notre société de valeurs de justice, de solidarité, de compassion. Urgence, à l’heure où le tissu humain se détériore d’une façon inquiétante ! Songeons ici au vol de génératrices dans des centres d’hébergement temporaire, au burn-out, dépressions, violence, familles éclatées. Etc
A votre contemplation : redoublez d’efforts pour confirmer l’appel et le choix dont vous avez bénéficié (2P1:10). Notre monde a besoin de voir que Jésus fascine, que l’Evangile est une promesse de Dieu, réalisée, et, grâce à l’Esprit saint, a diffuser pour qu’éclate la plénitude de l’amour. Dieu nous appelle à lui devenir semblable. Que l’Esprit de Dieu puisse continuer à nous séduire sur la route conduisant à la vérité tout entière ( jn 16:13). AMEN
ACCUEIL : Sans l’Esprit, Dieu est loin, le Christ reste dans le passé, l’Evangile est une lettre morte, la mission une propagande. Grâce à l’Esprit, le Christ-ressuscité est là, l’Evangile est puissance de Vie, l’Eglise est communion, la mission une Pentecôte. Une célébration pour que l’Esprit de Dieu nous rassemble autour d’un même Père.
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