1998-C- Jn 21, 1-14 Vendredi octave Pâques- sur le bord d'un lac

Année C: Vendredi de l = octave de Pâques (litcp00v.98)

Jean 21, 1-14 pêche miraculeuse bord de lac

Je vous reverrai en Galilée leur avait promis Jésus de son vivant. Hier dispersés par les événements des derniers jours, les voilà, disciples de la première heure, de retour chez eux en Galilée, regroupés en communauté de coeur et de travail, autour de Pierre en attente de l ' Esprit qui Jésus leur avait annoncé. Les voilà réunis pour vivre ensemble ce que Jésus leur avait enseigné : aimez-vous comme je vous ai aimé (Jn15:12). Ils sont là près du lac à écrire, sans le savoir, un nouveau commencement de l ' histoire de l ' Eglise ; à écrire, eux hommes de la mer, pêcheurs, une histoire de pêche. Vraie celle-là!.

Je m 'en vais à la pêche. Mais après une nuit d ' effort, c ' est la déception. Une déception qui ouvre l ' abondance. A une heure où la clarté du matin permet à peine de reconnaître une silhouette sur le rivage ; à une heure où la clarté du jour qui se lève ne changera rien au mystère de sa Présence, Jésus vient répondre à leurs besoins primaires. Plus nos besoins sont grand, plus Jésus y répondra par une abondance révélatrice de toute l ' attention qu ' ils portent à ses disciples de tous les âges.

Sur le bord du Lac, ce matin là, Jésus va graver à jamais dans leur coeur son identité que Jean, le contemplatif, découvre et fait découvrir : c 'est le Seigneur. Comme le Père qui nourrit les oiseaux du ciel, Jésus nourrit de son Pain ceux qu ' ils a choisis pour continuer sa Présence. Voici venir des jours où j 'enverrai la faim dans le pays non pas la faim de pain, non pas une soif d'eau mais d 'entendre la parole de Dieu (Am 8,1).

La vie de Jésus se situe entre deux pêches miraculeuses. Celle du début se voulait un encouragement pour les disciples de la 1ere heure. Celle de la fin chez Jean vient confirmer l ' assurance qu ' il est avec nous jusqu'à la fin des temps . A l ' heure où les filets de la parole semblent demeurer vide, à l' heure où les initiatives évangéliques affrontent l ' insouciance et suscitent déception, Jésus s ' engage à remplir lui-même le filet de la parole ecclésiale à la seule condition que nous puissions jeter les filets en toute confiance.

Il est ressuscité . Dieu nous appelle, comme Pierre, a être témoin de sa résurrection. Ça risque de susciter étonnement, voire incrédulité. Dieu nous confie son Fils ressuscité qui vit avec nous dans son Eglise comme il vécut jadis dans la maison de Nazareth. Dieu, sur le bord du lac, nous confie le Sauveur du monde et sa mission de nourrir en abondance toutes les faims : faim de travail, de compréhension, de compassion, de justice, faim d ' affronter une mort qui ne soit plus mortel. La vie n 'est pas détruite mais transformée.

A votre contemplation : la véritable histoire de pêche n ' est pas racontée, la grande presse semble ne pas exister pour répandre cette histoire d ' abondance. Avec Pierre et ses compagnons, avec Marie de Magdela, nous sommes accrédités disciples de l ' Evangile de Pâques. Acceptons- dans les mots de Mère Térésa, de Le reconnaître comme Vérité pour être dite ; comme Vie pour être vécue ; comme Lumière pour être allumée ; comme Amour pour être aimé ; comme Chemin pour être suivi ; comme Paix pascale pour être répandue . AMEN

Accueil : Le Christ est ressuscité ! Nous le sommes avec Lui et non nous le serons ou nous l ' avons été. Nous le sommes portant en nous la résurrection comme un fruit juteux. Une célébration où l' abondance est omniprésente