Année A: vendredi de l'octave de Pâques (litapoov.96)
Jean 21, 1-14 pêche miraculeuse ou Jésus est le Seigneur
Tout au long de ce grand dimanche, des scènes évangéliques au coeur du quotidien, des scènes de tous les jours qui tout à coup prennent une dimension insoupçonnée. Quoi de plus banal qu'un retour de pêche! Quoi de plus banal que des pêcheurs se plaignant de n'avoir rien pris !
Mais au coeur de ce quotidien, voici que dans le coeur de l'un d'entre eux - le disciple que Jésus aimait s'alluma soudain une lumière. Il le reconnût et s'écria: " C'est le Seigneur " (Jn 21,7). D'un seul coup, tout change sur la barque. Se produit alors sur le lac de Tibériade, la reconnaissance du Seigneur. Nouveau commencement. Première évangélisation.
Paul dira aux Philipiens(2,11):" Jésus est le Seigneur à la gloire de Dieu le Père ". Celui que nous reconnaissons Seigneur n'est pas différent de celui que la foule, hier, saluait comme un roi qui faisait rire de lui, de celui devant qui l'on s'agenouillait par moguerie et dérision. " C'est le Seigneur ". Oui, nous acclamons un Christ crucifié et ressuscité.
Cette scène de Jean laisse entendre toute la place qu'a eu dans l'Église primitive cette reconnaissance. Sur le bord du lac jusqu'à nos jours, cette reconnaissance est associée à un crucifié devant qui tout genou fléchi. Si tu confesses de ta bouche que Jésus est Seigneur, si tu crois que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé (Rm 10,9)
En ce temps où l'esprit scientifique semble prendre toute l'espace, cette reconnaissance vient mettre notre raison àl'épreuve. Reconnaître un mort qui est vivant d'une vie qui ne meurt plus, voilà bien la chose la plus incroyable de toute l'Ecriture. Croire à des miracles, passe encore. Mais croire en la résurrection du Fils de Dieu, cela dépasse l'entendement, l'imagination même le plus perspicace.
Par ce cri répété de siècle en siècle, nous sommes invités à reconnaître que depuis son baptême, dans le Jourdain par Jean, où Dieu avait consacré Jésus de son Esprit, Il ne l'a pas abandonné à la mort. Nous sommes invités àreconnaître que la puissance du Père a éveillé Celui qui dormait au séjour des morts. Nous sommes invités àreconnaître: " c'est pour cela que le Père m'aime, parce que je donne ma vie.. Personne ne me l'enlève mais je la donne de moi-même". Oui," voici le jour que fit le Seigneur."
Contemplatives, je vous annonce une grande joie : le Christ est ressuscité. C'est le Seigneur. Désormais une pêche abondante nourri le monde.! Le vrai miracle n'est plus de choisir entre la vie et la mort mais entre la " vie pour le Seigneur" et la vie " pour nous-mêmes". Vivre pour nous-mêmes, tel est le nouveau nom de la mort.
Comme le disciple que Jésus aimait, entendons dans le secret de nos coeurs l'ange du Ciel nous redire que nous sommes SES témoins... Allons dire qu'il est la pierre d'angle qui supporte toute la construction; qu'il est le levain dans la pâte du monde; qu'il est cette joyeuse lumière pour notre monde. Allons dire: j'ai vu l'eau vive devenir un fleuve immense; allons clamer: peuple du monde vous êtes sauvés.
A votre contemplation : La pêche miraculeuse a nom aujourd'hui nos personnes qui le reconnaissons à la fraction du pain. Nous qui avons peiné dur, toute la nuit, à annoncer la Nouvelle, venons déjeuner. Retrouvons-nous maintenant au bord du Lac et laissons-nous rassasier par son Pain pascal. AMEN
ACCUEIL:
Christ est vivant. Hier c'était aux femmes à le reconnaître et l'annoncer aux apôtres. Aujourd'hui c'est nous qui sommes invités à dire à notre monde: C'est le Seigneur.Une célébrons toute pascale qui ouvre nos coeurs et nos personnes au Ressuscité, lumière de nos vies.
Évangile:
Année:
Pérode:
Date:
Lundi, 1 avril, 1996
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