Anné B: lundi de la 19e semaine ordinaire (litbo19l.91)
Mtt 17, 22-27 en situation de conflits
Votre maitre paye bien les deux drachmes, n'est-ce pas? Vous avez bien compris qu'il s'agit ici d'une question conflictuelle. Inutile de se fermer les yeux qui veut faire l'ange... Depuis les origines du monde, le conflit est au coeur de l'existence. Séduction, envie, intérêt personnel demeure un héritage permanent. Certains, disons nous, sont nés pour créer des conflits.
L'histoire des peuples , des premières communautés chrétiennes, l'histoire de notre vie, en est une de mémoire en conflits. Où il y a des humains, surgissent des conflits, des affrontements plus ou moins graves de conséquences.
Jean Vanier a cette très belle réflexion : il est plus facile à des vaches de vivre ensemble qu'à des humains. Mettez, dit-il, dix personnes ensemble et c'est la guerre.
Malgré cette tendance à entretenir les tensions,la première lecture parle de l'élection , l'extravagant parti pris de Dieu pour son peuple à la nuque raide. Dieu a " élu " son peuple à la liberté. Il a postulé pour eux, il a été pour eux ce qu'il ne pouvait se donner même par leur propre lois du plus fort. Et le texte ajoute il fait encore cela pour vous aujourd'hui .
Jésus - c'est étonnant - n'apaise pas les conflits. Le défi chrétien consiste à affronter le conflit pour que les autres dont parle Mathieu ce matin devienne aussi fils du Royaume . Par son regard, ses gestes, ses paroles, Jésus a fait exister ceux et celles que les querelles de pouvoir exclus, rendent marginaux. Ils en faient ses concitoyens du Royaume. les collecteurs d'impots et prostitués vous précèdent dans mon royaume
Ce matin faisons mémoire de Jésus-Christ, ..Souvenons-nous de Moise qui s'est battu pour son peuple; de Job, Jonas, coincés entre deux façons de comprendre Dieu ; des premiers chrétriens Pierre, Paul, Philippe, qui ont vécu, en situation de tension . Pensons aux martyrs d'Amerique latine, aux pacifistes du monde entier, Pensons à nous-mêmes qui vivont des conflits intérieurs.
A votre contemplation : Annoncer la Bonne Nouvelle, c'est pas dangereux. Mais c'est poser des gestes de bonnes nouvelles en prenant position pour les autres qui ne sont pas les fils du roi, pour les mal-pris,qui suscite résistance, adversité. Célébrons ce Dieu qui nous a élu pour devenir fils du Royaume, le sien .
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