année B: Mardi de l'octave de Pâques (litbp02m.91)
Jean 20:11-18 se reposer au tombeau
" Sur ma couche, la nuit j'ai cherché celui que mon coeur aime, je l'ai cherché et ne l'ai point trouvé. Je me lèverai donc et je chercherai celui que mon coeur aime" (Ct 3:1-4)
Comme en écho à ce passage du Cantique des Cantiques, de grand matin, Marie-Madeleine courre vers une certitude: se reposer sur le tombeau de Jésus, " mort il y a plus de trois jours ." Elle voulait retrouver, ressusciter artificiellement la présence de " celui que son coeur aime". Elle voulait tout simplement "être là" pour se donner l'impression qu'il était encore vivant.. Elle venait au tombeau, en larmes, pour retenir le passé.
Femme pourquoi pleures-tu?. Rien d'étonnant dans cette parole. C'est, semble-t-il, son trait dominant, On parlait d'elle comme "la femme qui pleure". Rien d'étonnant puisque sa visite est un pèlerinage au tombeau d'un mort. Rien d'étonnant : "On a enlevé mon seigneur et je ne sais où on l'a mis".
Des larmes qui ouvre sur une question :" Qui cherches-tu?". C'est la même question posée déjà au début de l'évangile de Jean.( 1:38s) à l'arrestation de Gethsémani (18:1).
L'inoubliable apparition de ce matin là ne tient qu'à ces deux mots: un appel: Marie.. une réponse Rabonni. Bouleversée Marie-Madeleine devient bouleversante au seul entendement de son nom. Son coeur qui cherchais son bien-aimé dicte désormais les mots que la raison se refuse à prononcer.
Elle se rendait en pèlerinage au tombeau. Elle se voit sur la ligne de départ. La route de la mort est devenue pour celle qui cherchait celui que son coeur aime, un chemin du vivant.
Aujourd'hui, nous n'avons que l'Ecriture non pour saisir Jésus comme le voudrait Marie-Madeleine, "ne me retiens pas" mais pour être saisi par sa résurrection. La mémoire de Pâque n'est pas un patrimoine à protéger mais une brèche ouverte, une issue, un passage. La mémoire de Pâque, c'est une mémoire de nomade, toujours en état de veille et de réveil, toujours en chemin. La mémoire de Pâque n'est pas un refuge pour des coeurs peinés mais un acte pour nos combats d'hommes et de femmes. La mémoire de Pâque est une naissance, une fête de l'eau et de l'Esprit.
A votre contemplation: " il est ressuscité". Nous sommes nés à Pâques. Nous sommes les enfants de Pâques.Ce que nous sommes n'estpas encore totalement apparu. Enfants de Pâques, nous sommes enfants du mystère. Ces parole nous envoie maintenant dans la Galilée pour "devenir louange à la gloire du Père dans le Christ "(Eph1:5-6_) Alléluia.
Évangile:
Année:
Pérode:
Date:
Lundi, 1 avril, 1991
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