2025-C-Lc 14, 1-7,14- dimanche de la 22e semaine ORDINAIRE- société circulaire et non pyramidale

2025-C- dimanche de la 22e semaine ORDINAIRE (litco22d.25)
Lc 14, 1-7,14 : une société circulaire et non pyramidale.

Ce qu’évoque Jésus dans cette parabole… c’est lui-même !
Jésus s’est ingénié à toujours prendre la dernière place. Comme le dit un spirituel Charles de Foucault : il a tellement pris la dernière place que personne ne peut plus la lui enlever.

Dernière place. Même pas une auberge, mais une étable, au milieu des animaux.
Dernière place. Au Jourdain, il reçoit le baptême des pécheurs.
Dernière place. Il est crucifié entre deux bandits et regardé par la foule comme un ignoble bandit. Il s’est anéanti en prenant la condition d’esclave ; il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur une croix (Ph 2,7-8).
Dernière place. Comme si cela ne suffisait pas, il est descendu encore plus bas, dans les pro-fondeurs de notre humanité, dans nos enfers. Il a passé un grand et long sabbat, un samedi saint, aux « enfers », comme nous le disons dans le Credo.

Et c’est là se tenant à la dernière place de l’humanité, que Jésus entend l’invitation de son Père de monter plus haut, Mon ami monte plus haut. Paul écrit que c’est pourquoi Dieu l’a exalté et lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom (Ph 2,9).  

Dernière place. Ce n’est pas une technique pour bien vivre, de politesse ou pour assouvir notre goût d’être admiré, reconnu, demandé, recherché. La dernière place n’est pas non plus un moyen subtil pour se faire remarquer et avoir la joie de se faire inviter à monter plus haut. Nous pouvons nous abaisser pour forcer l’autre à nous élever.

Notre société valorise la première place. C’est le premier qui reçoit l’or de la victoire. Nous sommes tous tentés de grimper (Pape François). Il y a deux manières de voir la vie : comme une échelle ou comme un cercle. L’échelle est ancrée dans nos mœurs, dans nos affaires, dans le sport, dans notre Église aussi. Jésus privilégie une société circulaire, fraternelle. Ni plus haut, ni plus bas, ni devant, ni derrière. C’est cela le signe de l’arrivée du royaume. Ne pas être le premier n’est pas un signe de médiocrité.

Face au drame de toujours désirer monter plus haut, de prendre beaucoup de place, Jésus ap-pelle à un nouvel humanisme, à créer une humanité plus solidaire, un nouvel art de vivre. Nous sommes tous égaux. L'obsession de se comparer aux autres cache une tendance à se faire va-loir, à nous mettre en valeur. Mon fils, accomplis toute chose dans l’humilité. Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser (Si 3,17). Il appelle à accroître la béatitude de la fraternité, celle de prio-riser l’autre plutôt que soi. 

Jésus ne nous a pas expliqué son amour pour nous, il l’a manifesté par ses gestes. Pas besoin de « sermons », pas besoin de porter de beaux vêtements, pas besoin d’être diplômé de la meilleure école, seulement vivre à fond ce que nous sommes.

À retenir cette semaine. Celui qui ne se prend pas pour un autre, celui qui est incapable de se faire valoir ou qui ne cherche pas à paraître, mais à disparaître, là se trouve et se rencontre le Jésus que nous cherchons. AMEN.


 
 

 

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Date: 
Mercredi, 27 août, 2025

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