Vous êtes ici

Ajouter un commentaire

2016-C-Lc 20, 27-40 - samedi 33e semaine ordinaire- monte par le coeur vers moi

Année C- samedi de la 33e semaine ordinaire (litco33s.16)
Luc 20, 27-40 ; Ap 11, 4-12 : montez jusqu’ici... par le cœur

Question déchirante, question historique, question qui parcourt chaque étape du croire. De qui sera-t-elle l’épouse ? Cette question en soulève une autre, celle de la continuité de l’humain. Avec cette question, nous sommes au cœur de la foi. Au cœur de mystère de toute vie humaine. La réponse de Jésus nous place dans un autre monde, celui d’enfants de Dieu et enfants de la résurrection (Lc 20, 36 et 38), un monde, non d’opposition, de tension, mais axé sur un vivre ensemble et de notre « incarnation » en Dieu, plutôt que sur les droits individuels.

Cette question est tellement importante qu’elle se trouve chez les trois évangélistes. Au terme de son évangile, Luc vient confirmer que ses auditeurs n’avaient pas encore compris le vrai message de Jésus, qu’ils ignoraient encore qu’il venait de Dieu. On n’en finira jamais de comprendre que l’incarnation de Jésus ouvre notre destinée sur un autre monde, celui de l’amour excessif et miséricordieux de Dieu pour (ou sur) nous. Dieu nous fait entrer dans un autre monde qui n’est aucunement le prolongement de notre monde.

Tant que nous envisageons la question comme une affaire de tête avec nos yeux humains, notre rationalité humaine, elle demeure une énigme. Cette question très existentielle, de qui sera-t-elle l’épouse, rejoint, directement, cette autre question: comment un peu de pain peut-il se transformer au corps et au sang de Jésus ? Comment du simple pain et du simple vin, faits par les mains de l’homme, peuvent-ils devenir Dieu lui-même ?

Impossible de répondre à cette question avec l’oeil de la chair, qui voit les réalités extérieures, ou celui de la raison qui nous fait accéder sur le seuil de l’invisible. Ces questions appellent l’oeil de la contemplation, une affaire du cœur et non une affaire de tête. 

Au terme de son évangile, Luc nous invite à contempler en filigrane un Dieu qui insère son souffle de vie en nous, pour citer l’apocalypse, et qui nous fait entendre une voix forte venant du ciel : montez jusqu’ici (Ap 11, 12). Luc, l’écrivain de la miséricorde de Dieu, nous fait entrer, visionner la bonté de Dieu, riche en miséricorde (Ep 2, 5), nous dit Paul. Nous sommes à lui, chante un psaume (Ps 99). 

Y a-t-il chose plus précieuse que d’entendre cet appel : montez jusqu’ici ? Quel prix faut-il en payer ? Cette vie au-delà de la vie n’est pas de nous. Elle ne surgit pas de nos actes. Si nous voulons acheter un terrain, nous devons regarder nos avoirs. Si nous désirons monter jusqu’ici, il faut considérer non plus nos avoirs, mais notre cœur.

C’est en nous-mêmes qu’il faut trouver le chemin pour y monter. C’est en donnant notre cœur à Dieu que nous y parviendrons. Mon fils, donne-moi ton cœur (Pro 23, 26). Qu’il soit le mien, dit Dieu, et tu n’y perdras pas au change. Un cœur non donné est un cœur rempli de lui-même, à l’étroit, livré à la proie des futilités. 

Ce matin, tenons cette question en éveil, laissons-nous réveiller par elle parce qu’elle nous lance tout un défi, celui de croire en la résurrection. Mais il y a une résistance à cette bonne nouvelle qui englobe toute notre identité chrétienne.

Entendons Paul nous dire qu’à la fin, je serai avec lui (cf. 1 Co 15, 49). C’est l’une des affirmations les plus riches d’espérance qui existent dans le Nouveau Testament. Le psaume (Ps 19) précise: au réveil, je me rassasierai de ta présence.

Nous te le demandons humblement : rends-nous participants de la nature divine, puisque tu nous as fait communier au corps et au sang du Christ (Oraison finale). AMEN.

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Mardi, 1 novembre, 2016

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.