2015-B- Mc 6, 17-20- samedi 21e semaine ordinaire- martyr de Jean-Baptiste
Année B : Samedi 21e semaine ordinaire (litbo21s.15)
Marc 6, 17-20 : martyr de Jean-Baptiste
Qui est celui qui veut la vie et souhaite voir des jours heureux (Ps 33, 1-3) ? Et Jean-Baptiste a répondu : MOI. Et sa réponse lui ouvrit un chemin en direction d’un bonheur imprenable. Que nous sommes lents à comprendre que l’appel de Dieu au bonheur passe par le don de son MOI!
Jean-Baptiste a donné sa vie parce qu’il a été transparent, un mot dans tous les discours de cette campagne électorale. Il a fait entendre un chemin de bonheur en dénonçant des comportements inadéquats. La vérité choque, dit-on. Il a parlé avec hardiesse et courage au milieu de lutte pénible (1 Th 2, 2). Pour lui, aucunement question de se faire remarquer, de se donner de l’importance comme Hérode. C’était une nécessité (1 Co 9, 16) de montrer un chemin de bonheur. Un chemin impénétrable. Imprenable. Il n’a pas tremblé ... parce que le Seigneur était en lui (1ière lecture).
Ce cousin de Jésus a éprouvé les mêmes sentiments que Jésus (Ph 2, 1-11). Il a imité Jésus. Il est icône de tout disciple. Il a refusé de s’estimer supérieur aux autres. Il n’a pas cherché ses propres intérêts. Il s’est déclaré petit, indigne de faire voir celui qui est plus grand que lui. Il s’est abaissé jusqu’à la mort annonçant ainsi celle de Jésus, aussi honteuse que la sienne. Comme l’exprimera plus tard Paul, pour lui confier cette mission de Le montrer, Jésus l’a mis a l’épreuve. A mis son cœur à l’épreuve (1 Th 2, 1-8).
Jean-Baptiste a montré Jésus alors que dans son jardin des oliviers, disait le Pape François, dans sa prison, il doutait jusqu’à envoyer des disciples lui demander s’il était le Messie. Et sa vie a tourné court. Fut brève. Paradoxe, c’est souvent dans l’obscurité que nous montrons le mieux Jésus. Mère Térésa n’exprime-t-elle pas qu’elle a vécu sa vie dans l’obscurité totale.
Hier, c‘était Hérode qui prenait tous les moyens possibles pour accroître sa gloire, sa renommée. Aujourd’hui, nous en sommes témoins, d’autres prennent ces mêmes moyens pour imposer leur personne et leur conviction. Pour se donner de la publicité gratuite dans les medias sociaux.
Aujourd’hui, dans de nombreuses régions du monde, il y a de nombreux martyrs, nombreux -davantage que dans les premiers siècles-, qui sont conduits à la mort parce qu’ils n’ont pas renié Jésus Christ. Telle est notre Eglise, dit le Pape François.
Et pour nous ici ce matin, une question à notre contemplation : comment est-ce que nous montrons Jésus ? La réponse du Pape François est bien connue : en étant dans la joie, en vivant dans la joie. Partout où il y a des consacrées, il y a de la joie (6 juillet 2013).
Puisse le Seigneur nous accorder de nous dépenser avec courage au service de la joie peu importe ce qui nous arrive. Peu importe nos états d’âmes. Quand nous offrons au Christ nos états d’âmes nous sommes riches de Dieu. AMEN.