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Année C : Vendredi de la 4e semaine ordinaire (litco04v.98)
Mc 6 : 14-29 la passion de Jean-Baptiste

Une page très humaine que cette page de Marc. Une page d’hier vécue aujourd’hui par de nombreux couples. La jalousie, c’est l’une des maladies de l’amour. Elle conduit à utiliser toutes les circonstances de la vie pour déjouer l’autre. La personne jalouse se fait détective, espionne, suspicieuse, méfiance, en état de veille constant. La jalousie affecte la confiance essentielle à toute relation. Attitude agressante, elle conduit à la violence, au meurtre, en parole et en acte. Et pour la victime, elle fait vivre tourment et passion.

Jean, lui, ne s’est jamais senti menacé par la place de plus en plus grande que prenait Jésus. Jean n’a pas été jaloux de Celui qui était plus grand que Lui..il faut qu’il croisse et que moi je décroisse. Au lieu de se méfier - attitude première des personnes jalouses - Jean gardait confiance en parlant de Jésus. Ayez confiance, j’ai vaincu le monde. Il gardait patience en souffrant pour Jésus. Jean anticipait qu’il lui fallait passer par beaucoup d’épreuves pour entrer dans le Royaume de Dieu. Il intuitionnait dans les mots de Paul que tous ceux qui veulent vivre dans le Christ seront persécutés. Notons au passage que Paul a bien précisé tous sans exception.

La mémoire aujourd’hui de Paul Miki et ses compagnons nous le rappelle. Le quotidien nous le rappelle. Souffrir pour le Christ, c’est se tenir sur une chaire la plus honorable de toute, obtenir un doctorat qui révèle une union mystique. C’est confirmer par sa vie un enseignement qu’aucune parole ne réussit à traduire avec autant de force.

Comme Jean-Baptiste, comme Paul Miki, chaque jour des hommes et des femmes manifestent une extraordinaire liberté en prenant le parti du Christ, le parti de l’Homme face à tout ce qui écrase l’humanité. Chaque jour partout dans le monde, des hommes et de femmes sont jetés en terre comme un grain de blé et leur sang rejaillit en vie nouvelle. Partout dans le monde, des hommes et des femmes ne font que suivre le Christ. Ils ont tout simplement blanchi leur robe dans le sang de l’Agneau (Ap7 :14) Leur vie, jeté en terre, devient comme un immense éclaboussement de lumière sur le monde. Ce n’est pas nous rappelle François de Sales par la grandeur de nos actions que nous plaisons à Dieu mais par l’amour avec lequel nous les faisons.

A votre contemplation : Fais que je marche Seigneur, aussi dur que soit le chemin. Je veux te suivre jusqu’à la Croix viens me prendre par la main. (Hym lit.merc.2e sem). Il nous faut entendre l’Esprit qui nous dit comme à Jean-Baptiste, à Paul Miki : je suis le Seigneur ton Dieu, je te prends par la main, ne crains pas. Une eucharistie pour faire mémoire de tout ce sang versé par amour à cause de la jalousie humaine, aujourd’hui comme hier, pour lui et pour que son Règne vienne. AMEN.

ACCUEIL:

Toi Jésus tu nous dit : venez suivez-moi sur le chemin du sang versé. Accueillez, comme Paul Miki et ses compagnons, mon Esprit qui vous introduira chez moi dans mon Royaume. Une eucharistie mémoire de ceux et celles qui aujourd’hui, dans le sang, donne leur vie au nom de leur foi.

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