2000-B : Vendredi 4e semaine carême -Jn 7, 2.10-14.25 conspiration contre Jésus
Année B : Vendredi de la 4e semaine du carême (Litbc04v.00)
Jn 7, 2.10-14.25 conspiration contre Jésus
Avec la liturgie, avec Jésus entrons dans Sa ville, Jérusalem. Jésus y vient pour visiter son peuple. Avant de se donner à ceux qui veulent le livrer, veulent sa peau, Jésus, en attendant son heure, lui, maître du temps, prends tout son temps, malgré qu’on cherche à le faire mourir, pour parler ouvertement. Avec assurance, Jésus demande, si nous le connaissons vraiment. Vous me connaissez ? .Apprends à connaître le Seigneur dira Jérémie dimanche prochain car j’ai inscris ma loi au plus profond d’eux-mêmes, (Jérémie dim.prochain) je l’inscrirai dans ton coeur et je serai ton Dieu.
Le Fils de l’homme à la conduite étrange (1ere lecture)ce grand prêtre de la création, ce bon berger a choisi de nous dire ses origines divines, je viens d’auprès du Père, même au risque de devenir agneau immolé, notre nourriture. Il a choisi l’authenticité. Je ne suis pas venu de moi-même mais moi je le connais. Il a choisi de régénérer les eaux de nos mers mortes, - il en sortit du sang et de l’eau - de refleurir l’aridité nos déserts.
Ce Christ qui est Seigneur, qui vient d’auprès du Père, ce Christ notre pâque dont personne ne peut étouffer la voix ni même lui arracher la vie, exige pour le connaître que nous mettions nos pieds dans ses sandales. On ne connaît vraiment quelqu’un que lorsque nous mettons nos pieds dans ses sandales (Proverbe chinois). Exige pour le connaître que nous prenions le chemin de celui qui s’est fait pour nous la Voie (Madame Claire). Exige pour le connaître que nous entrions dans ce que les Pères de l’Eglise appellent le silence essentiel. Ce silence nous ouvre sur la contemplation de toute cette conspiration, d’hier et d’aujourd’hui, contre un Dieu qui ne faisait que visiter son peuple, pour faire de nous des cohéritiers de sa gloire (Rm8, 17-18). Connaître Jésus pour, devant ces subtiles conspirations qui nous affectent, qui nous blessent, adopter, comme lui, le seul acte vraiment libre qui soit : celui du pardon. Vous ne savez pas ce que vous faîtes.
Contemplatives, il aura fallu que Jésus soit mis à mort pour connaître, découvrir que cet homme pouvait être le fils de Dieu. Il aura fallu qu’il soit arrêté, flagellé, bafoué et mis en croix pour entrevoir en lui quelque chose de la gloire de Dieu. Il aura fallu qu’il soit trahi pour que nous puissions y découvrir un Dieu-fidèle ; qu’il soit victime de la haine pour que la croix devienne notre programme !
Pour nous les hommes et pour notre salut, chante la liturgie ; pour redonner force à tous les affaiblis, la santé aux malades, la consolation aux affligés, le pardon aux coupables, l’espoir à ceux qui l’ont perdu, Jésus entre à Jérusalem pour y livrer sa vie tellement nos vies ont du prix à ses yeux. Comment ne pas en être affecté jusqu’au tréfonds de nous-mêmes !
A votre regard contemplatif ces mots de la prophétie de Malachie : En entrant dans son sanctuaire, le Seigneur que nous cherchons nous dévoile que ce ne sont pas ses pensées qui le poussent mais les pensées de Dieu. Il est venu accomplir sa volonté. Il nous dévoile son mystère, sa passion. Une eucharistie qui nous redit que le vrai passage, le grand passage, ce grand mystère, de la divinité se mettant à genoux devant nous, demeure le seul chemin qui nous élève jusqu’à la gloire de sa divinité. AMEN
Accueil :
Entrons, avec la liturgie, dans le combat de Dieu. Le grand mystère de Jésus entrant à Jérusalem s’impose à notre regard. Le premier-né de toutes créatures se fait le premier-né d’entre les morts (Col1, 18) pour aller chercher jusqu’au plus bas des ensevelis. Une eucharistie pour nous rappeler que le chemin de la Gloire passe par le plus grand de tous les mystères : celui de la mort du fils de l’homme qui met la Mort à mort.