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2009-B- Dimanche 15e semaine ordinaire -Mc 6, 7-13- deux par deux

Année B : 15e dimanche ordinaire (litbo15d.09)
Mc 6, 7-13- deux par deux

C’est deux par deux que nous sommes envoyés montrer qu’Il nous a choisis pour que nous soyons saints et irréprochables, (qu’) Il nous a destinés à devenir des fils par Jésus, (qu’) Il nous a remplis de sagesse et d’intelligence en nous dévoilant le mystère de sa volonté (Ep1, 3-5). Deux par deux pour montrer comme Paul l’exprime aux Corinthiens, que nous sommes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en nous (1 Cor3, 16). Deux par deux, une manière d’agir parce que celui qui n’aime pas l’autre ne peut prétendre être envoyé pour dire, annoncer Dieu. Deux par deux, c’est la plus belle présentation de ce qu’est être chrétien.  Personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé (par) le Christ Jésus. (1Co 3,11) Nous sommes élus pour que l’Esprit de Dieu habite en nous. Et notre Dieu est pluriel.

Devant ce choix de Dieu, nous aussi comme Amos, nous avons des réticences. Nous ne sommes que des gens ordinaires – le texte dit j’étais bouvier, je soignais les figuiers-  Voilà bien l’originalité du choix de Jésus. Il choisit non pas des aristocrates, des intellectuels chevronnés mais des gens ordinaires. Des gens qui ne se prennent pas pour d’autres, des gens dépourvus de toutes habiletés pour que la grâce de Dieu se manifeste en nous. L’écrivain Tolstoï écrivait jadis que ma faiblesse est pour forte que moi. Paul exprimait lui aussi  aux Corinthiens : je suis venu à vous faible, craintif, tremblant non avec la force du langage. Ma parole et ma prédication n’avaient rien du discours persuasifs de la sagesse mais elles étaient une démonstration de la puissance de l’Esprit (1 Cor 2, 3).

Jésus –et je cite la grande Thérèse d’Avila n’a actuellement sur terre nul autre corps que le nôtre, nulles autres mains que les nôtres, nuls autres pieds que les nôtres. Nous sommes les yeux avec lesquels doit regarder la compassion du Christ à l’égard du monde. Nous sommes les pieds avec lesquels il doit aller en faisant le bien. Nous sommes les mains avec lesquelles il doit bénir les hommes d’aujourd’hui.

Jésus nous choisit pour être ses imitateurs, pour développer avec perfection le ministère de la transparence. N’ayez rien.  Ce ne sont pas des mots. C’est une aventure de transparence. De transfiguration en Jésus. Soyez-moi, ne soyez pas vous.  Aventure pour faire voir Jésus plutôt que de nous faire voir. Quelle terrible rencontre cela serait avec notre prochain si nous ne lui donnions que nous-mêmes ! (Mère Térésa) Jésus nous choisit pour agir comme lui : je suis venu pour les pécheurs (Lc 5,32), non pour jugermais pour que le monde soit sauvé (Jn 3,17). Jésus nous dit que  Nous sommes envoyés comme le Père m’a envoyé.

Notre culture de consommation fait que nous vivons recourbés, retournés- l’expression est de saint Bernard au X1e siècle- sur nous-mêmes. Un célèbre dramaturge anglais, Noel Coward, qui rencontrait un ami pour la première fois depuis longtemps lui dit : Nous n’avons pas assez de temps pour parler de nous deux. Alors parlons de moi. Pour évangéliser notre milieu, il faut  entrer dans ce mouvement qui consiste à nous détacher d’une existence replié sur nous-mêmes (Card. Ratzinger).
  
Jésus nous prévient aussi avec beaucoup de clairvoyance, appuyé sur sa propre expérience, que cette tâche-là, l’annoncer, ne sera pas facile. Si on refuse de vous accueillir, de vous écouter. La bonne nouvelle ne suscite pas toujours de l’enthousiasme. Elle se heurte plutôt à l’incrédulité. C’est trop beau pour être vrai. Sachons que si nous vivons ce rejet, cela devrait nous rassurer. Nous sommes sur le bon chemin parce que nous marchons dans les pas de Jésus.  Pour annoncer Jésus, il faut le même héroïsme que pour être martyr (Madeleine Delbrêl).  Paul exprimait cela aussi : nous avons trouvé en notre Dieu l’assurance qu’il fallait pour vous prêcher son évangile à travers bien des luttes (1Th 2,2).

Nous sommes tellement habitués de dire qu’annoncer Jésus, c’est  la mission des responsables d’Église, que nous ne sommes pas dignes d’une telle mission, que nous oublions que le baptême nous ordonne à cette mission. Qu’est-ce qu’un chrétien ? C’est quelqu’un d’ordinaire, de très ordinaire mais qui, par grâce, est appelé à une vocation extraordinaire, celle de manifester à notre entourage, la bienveillance de Dieu pour tous les humains.  Au nom de Dieu, je vous choisis, je vous appelle, même si cela est difficile, d’annoncer Jésus, qui demeure le plus Hgrand des inconnus pour notre entourage. AMEN 

 
 

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Mardi, 1 septembre, 2009

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