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Recherche dans les textes de "À lire pour vivre"

Année b

2018-B-Jn 6, 60-69- samedi 3e semaine de Pâques- une «base de donnée» pour connaître Jésus

Je commence cette réflexion par ces mots d’Angèle de Foligno : l’homme, à force de voir l’ineffable, arrive à la stupeur, et si un prédicateur, au moment de parler, entrait dans cet état, il dirait à la foule : Allez-vous-en, car je suis incapable de parler de Dieu, je suis insuffisant. Qu’ajouter de plus qui ne soit pas insignifiant sur la finale de Jean !

2018-B-Jn 5, 17-30 -mercredi 4e semaine carême- entendre pour voir

Mon Père est à l’œuvre. Laisser l’œuvre de Dieu, son chemin, se réaliser en nous est la vraie et la seule perfection. Le Fils ne peut rien faire de lui-même. Que cela est beau ! Une question monte spontanément en nous : menons-nous une belle vie, celle de laisser Dieu accomplir son œuvre en nous, sa volonté en nous, comme il le veut et où il veut ? Ce chemin, ne rien faire par nous-mêmes est un chemin de régénération, de mort à l’«humainerie» en nous.

2018-B-Jn 7, 40-53 - samedi 4e semaine carême - le temps est compté

Jésus n’a plus le temps de tergiverser. Il n’a plus de temps à perdre. Tout le monde politico-religieux en parle, on veut sa tête et ceux qui semblent se positionner pour lui sont ridiculisés. Pourquoi veut-on sa tête ? Pourquoi ceux qui lui portent une oreille attentive, sans pour autant être avec lui, sont-ils accusés de connivence ? La réponse est étonnante aux oreilles de notre culture d’aujourd’hui. Jésus est un humain, un homme d’ouverture aux autres. Jésus prend le temps de jaser avec tout le monde.

2018-B- Jn. 8, 31-42 - mercredi 5e semaine carême- perdu dans l'innommable

Quel violent affrontement entre Jésus et ses opposants. Il y a confusion entre croire en Jésus et croire qu’on a la foi. Il y en a, dit le verset précédent, beaucoup qui crurent en lui (v.30). Plusieurs aussi, ceux qui croyaient avoir la foi, manifestent brutalement, persistent à ne voir en Jésus qu’un dangereux révolutionnaire, un menteur. Tu n’as pas cinquante ans et tu as vu Abraham (v.57). Ce qu’on reproche à Jésus, c’est moins son «entêtement» à exprimer qu’il dit ce qu’il a vu chez [son] Père (v. 38), mais plutôt son infidélité au respect de la tradition. On lui reproche de demeurer accessible aux impurs.

2018-B- Mt 26, 14-25 - mercredi saint - notre frère Judas

Voici un homme qui a été choisi pour devenir membre de l’équipe de Jésus. Luc précise en mentionnant le nom de Judas qu’il devient un traitre (Lc 6, 16). Il n’est pas né traitre. Comment en est-il arrivé à trahir Jésus ? On mentionne que l’argent, il était l’économe du groupe (Jn 12, 6b), lui semble tellement prioritaire qu’il perd la tête jusqu’à proposer de vendre Jésus. Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’entraine et le séduit (Jc 1, 14). D’autres perçoivent en ce geste sa déception devant un Jésus peu combatif, qui ne défend pas les intérêts de son peuple, qu’il n’est pas le Messie attendu

2018-B-Lc 24, 13-35 :mercredi octave Pâques- la résurrection marchait à leurs côtés

Il est gravement erroné de songer un seul instant que nous ne sommes pas concernés par la démarche des disciples d’Emmaüs. Le seul fait d’être humain nous fait désirer, à certaines occasions, à rebrousser chemin, tout lâcher, nous désengager, et retourner dans nos Emmaüs. Comme chrétiens, nous vivons tous des heures de grand désarroi. De grande remise en question où l’impression de ne plus croire en rien nous foudroie. Alors nous prenons le large.

2018-B-Mc 16, 9-15- samedi octave de Pâques -va trouver mes frères

C’est dans un contexte de mort que le Vivant se montre. Chaque manifestation de Jésus se fait dans un contexte de mort. Eux, apôtres, qui ont tout quitté pour suivre Jésus (cf. Mc 1, 16-20) n’en mènent pas large. Il ne leur reste pas grand-chose de leur émerveillement. Pas grand chose à leur audace de s’aventurer sur les routes. Pas grand-chose tant ils sont pétrifiés, incapables de se libérer de leur immense déception, de leur colère de s’être fait avoir par un prédicateur si envoutant.

2018-B-Jn 3, 16-21-mercredi 2e semaine de Pâques- réenchanter le monde

Ne jamais se plaindre d’être dans le matériel, car Dieu y est jusqu’au bout. Ces mots d’André Louf (Wright, Charles, Le chemin du cœur, expérience spirituelle d’André Louf, Salvator, 2017, p. 117) reflètent bien l’itinéraire de Jésus. Jésus est intensément avec son Père. Il est intensément jusqu’au cou, dans le monde. Péguy, dans un interminable poème, Ève, de 239 pages, décline l’héritage de l’enfant de la crèche : Il allait hériter d’un monde déjà fait et pourtant il allait tout entier le refaire.

2018-B-Jn 6, 16-21- samedi 2e semaine de Pâques- un Jésus «dévissé» de son prie-Dieu

La question n’est pas de savoir qui est ce Jésus qui marche et affronte des vents contraires. La question est plutôt de se demander où trouver Jésus. Réponse : au milieu de la mer agitée des cœurs. Jésus choisit de rejoindre ceux qui affrontent des tempêtes. Son souci pour l’humain est incompréhensible, même s’il y risque sa vie. Ce ne fut pas une erreur s’il est mis à mort. C’est parce qu’il est dangereux. Jésus se sait dangereux. N’est-ce pas le sens de sa réponse sur la mer : n’ayez pas peur, c’est moi.

2018-B-Jn 20, 1-9- dimanche de Pâques-une thérapie d'espérance

Regarde Jésus, demande la grand-mère à sa petite fille de six ans au moment de l'élévation. D'une voix criarde, debout sur l'agenouilloir, l'enfant répond : je ne le vois pas. Plus sa grand-mère la faisait taire, plus elle s'agitait pour voir Jésus. Elle ne voyait qu'un point blanc.

Dès le lever du jour, une femme court au tombeau pour voir Jésus. Elle ne voit qu'un linge gisant à terre. Lui, elle ne le voit pas et se met à interroger avec anxiété le jardinier : si c'est toi qui l'as pris, dis-moi où tu l'as mis (v.15). Elle ne voyait qu'un jardinier.

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