2022-C- Lc 6, 17.20-26- dimanche de la 6e semaine ORDINAIRE- petites phrases à mémorer
Année C : dimanche de la 6e semaine ORDINAIRE (litco06d.22)
Lc 6, 17.20-26 petites phrases à mémorer
Il fut un temps où il fallait après par cœur les commandements. Nous les connaissons bien. Jamais on ne nous a enseigné les béatitudes. Les Béatitudes ne sont pas des commandements. Elles ne sont pas de nouvelles lois. Elles sont plus exigeantes que les commandements. Elles sont des indices, des symptômes de notre vie spirituelle, des signes de la profondeur de notre union à Dieu.
On parle, on recherche le bonheur. Il y a une distance infinie, un monde entre bonheur et béatitude. Les béatitudes dictent le portrait d’une vie parfaitement humaine. Les béatitudes parlent de l’être de Dieu. De qui il est. Pour vous qui suis-je ? Réponse : je suis béatitude.
Jésus s’exprime en petites phrases - heureux- faciles à mémoriser puis les oppose au malheureux. Jésus offre de petites phrases surprenantes : heureux les pauvres, les affamés, ceux qui pleurent, sont persécutés.
Ces petites phrases décrivent la foule qui écoute Jésus. En elle, il y a des pauvres, des gens qui ne mangent pas à leur faim, ceux qui souffrent d’être montrés du doigt par les chefs religieux.
Ces petites phrases décrivent aussi qui est Jésus : il vit pauvrement, de riche, il s’est fait pauvre. Il a faim d’offrir une parole qui fait sens. Il souffre d’être déjà rejeté par les autorités. Il se sait persécuté par les autorités politiques et religieuses. Jésus décrit à la foule qui il est. Il décrit aussi comment il voit la foule devant lui.
Ces petites phrases déboulonnent les idées de grandeurs de ses disciples qu’il vient de choisir. Le discours des béatitudes a dû fissurer leur enthousiasme. Et on dit que ces petites phrases sont le programme pastoral de Jésus. Jésus n’a rien d’autre à donner que lui-même.
Jésus ne vend pas du rêve, un discours suave et détaché de la réalité : avec Lui, c’est un ancrage dans le réel, dans le quotidien, avec ses joies et ses peines. Il assume le tout et nous invite à regarder vers le Ciel, qui est notre espérance, notre but, notre ligne d’arrivée. Oui, à travers ce discours, Jésus donne du sens à notre vie, que nous soyons disciples à Son écoute ou apôtres choisis pour servir.
Jésus rédige la charte du comportement humain. C’est la charte des droits pour devenir heureux. Jésus décrit un chemin de solidarité. Un appel à la fraternité des nations. Accepter les béatitudes, c’est entrer dans la logique de Dieu. Et cette logique sera toujours déroutante.