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2014-A-Lc 14, 12-14 -lundi 31e semaine ordinaire - qui inviter à sa table ?

Année A: Lundi 31e semaine ordinaire (litao31l.14)

Luc 14, 12-14 : qui inviter à sa table ?

 Qui peut prétendre avoir bénéficié d'une gratuité absolue dans notre monde actuel ? C'est fréquent d'observer qu'il y a des invitations à un repas, des voyages offerts, des bouteilles de vin qui non rien de gratuit. Sous ces gestes se cachent une attente d'un retour d'ascenseur ou une reconnaissance pour service rendu. C'est triste à observer, mais l'expérience nous apprend que les cadeaux ne sont vraiment pas gratuits. Il faut s’en méfier tant ils peuvent s'avérer un subtile piège. Notre culture est celle du «donnant-donnant».

Pourtant notre vie est tissée d'échange, de relation aux autres. La réciprocité est une maille essentielle pour nourrir notre relation aux autres. C'est la base de toute vie. De notre vie ici. C'est dans nos visitations mutuelles que se bâtissent de  solides amitiés. C'est une loi non écrite, une loi inscrite dans nos gênes, une sorte de politesse entre gens civilisés.   

Jésus, lui, a autrement vécu sa vie terrestre. Il ne condamne pas les bonnes manières. Il attire l'attention sur ce qu'elles risquent de cacher. Vous purifiez l'extérieur (cf. Lc 11, 37,41). Il précise la manière de vivre en vigueur au ciel. Le cœur de son Père appelle à s'ouvrir à sa générosité, seul chemin pour nous offrir de s’asseoir à sa table.

Jésus a donné gratuitement (Mt 10, 8).  Il n'attendait rien en retour pas même de la reconnaissance. Les neuf autres n'ont-ils pas aussi été guéris  (cf. Lc 17, 11-19) ? Cette attitude de Jésus ne s'oppose pas au besoin de réciprocité entre nous, au besoin de nos visitations. Elle élève nos regards sur l'inimaginable gratuité de Dieu à notre endroit. C'est une beauté, une nouveauté extraordinaire.  

Cet évangile, ce matin, invite à un déplacement de nos bonnes manières. Un déplacement vers l'intérieur, vers ce qui ne se voit pas. Il ne s'agit pas d'accumuler des gestes pour recevoir en retour, mais de nous donner une manière de vivre qui n'annule pas la parole de Dieu (cf. Mc 7, 13). Il nous appelle à être vraiment libres (Ga 5, 1).

Question : suis-je vraiment libre ou est-ce que j'agis, même envers Dieu, pour recevoir en retour ? Tout est gratuit. Tout est  grâce (1 Co 4, 7), répète Paul. Aucunement question de nous voir récompensés par Dieu. En nous disant quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles et tu seras heureux parce qu'ils n'ont rien à te rendre, il nous demande simplement d'agir envers les autres de la manière dont il agit envers nous.

C’est bien ce que diront Pierre et Jean à l’infirme de la Belle Porte au début des Actes des Apôtres, D’or et d’argent nous n’en avons point, mais ce que nous avons, nous te le donnons : Au nom de Jésus Christ lève-toi et marche (Ac 3, 1-5).

Notre chemin pour pouvoir entrer dans cette perspective d'élever nos regards sur la gratuité de Dieu à notre endroit commence quand nous réalisons tous les bienfaits qu’il nous a faits et qu’il ne cesse de nous faire. De cette reconnaissance, pourra sourdre la générosité véritable envers autrui. Comme le dit saint Ignace de Loyola, il s’agit pour chacun de nous d’être pleinement reconnaissant de tous les bienfaits reçus, afin de pouvoir aimer et servir en tout nos frères (cité par François dans une homélie).

À votre contemplation ces mots de la première lecture : s'il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, on s'encourage dans l'amour, on est en communion dans l'Esprit, on a de la tendresse...alors ayez les mêmes sentiments... et que chacun d'entre vous ne soit pas préoccupé de lui-même mais plutôt des autres.  AMEN.

 

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Date: 
Mercredi, 1 octobre, 2014

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