2014-A-Mt 16, 21-27- 22e dimanche ordinaire - suivre Jésus
Année A: 22e semaine ordinaire (ltao22d.14)
Matthieu 16, 21-27 : suivre Jésus
En ce dernier dimanche de notre été qui marque la fin de nos rendez-vous, il est bon et doux, comme dit un psaume (133,1), de nous retrouver ensembles, en amis de Jésus, pour rendre grâce à Dieu pour ces rendez-vous eucharistiques. Pour sa Parole qu'il a semée dans nos vies. Il est bon de nous demander en nous quittant ce que signifie pour nous de suivre Jésus. Ce que signifie être chrétien et croyant.
A l'écoute de notre évangile, les mots qui montent en nos mémoires ne sont pas spontanément attirants. On y parle de croix, de souffrance, de perdre sa vie. Ce sont des mots échecs. Qui oserait suivre quelqu'un dont l'échec est assuré ? Dont le C.V. est tapissé d'échecs. Sa parole est trop dure (Jn 6, 60).
Si nous posons la question à des jeunes : qu'est-ce tu veux faire plus tard, nous aurons toutes sortes de réponse. Rarement nous entendrons suivre Jésus. Pour eux, suivre Jésus c'est renoncer à beaucoup de choses. Pas motivant ! Pas drôle comme bonne nouvelle !
Pourtant le mot le plus important dans l'évangile d'aujourd'hui n'est pas la croix, mais la vie. Le mot revient quatre fois dans notre texte. Tout ceci, dit saint Jean, a été écrit pour que vous croyiez et qu'en croyant vous ayez la Vie en son nom (Jn 20, 31). On ne suit pas Jésus par décret comme on participe à un cortège triomphal (François), mais par décision personnelle. Accepter d'être chrétien et l'être vraiment, c'est partager l'amour miséricordieux, entrer dans la grande œuvre de miséricorde de Jésus pour tous les humains. Ne prenez pas pour modèle le monde présent mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser (Rm 12, 1).
Questions : Y a-t-il chose meilleure que de suivre Jésus ? Est-il rien arrivé d’aussi grand ? A-t-on rien entendu de pareil (Dt 4, 32) ? Ce suivre Jésus : voilà ce qui est important! C’est le plus important pour nous. J’ai toujours été frappé par cela, toujours (Pape François). Celui qui fait entrer Jésus dans sa vie, qui met ses pieds dans ses souliers, ne perd rien. Il gagne tout. Il gagne l'amitié des autres. Il entre dans un grand mouvement de bâtisseurs d'une terre neuve. N’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ, et vous trouverez la vraie vie (Benoît XVI, 24 avril 2005).
Ne faisons pas l'erreur de croire que suivre Jésus est facile. Ce n'est pas suffisant non plus. Jésus n'est pas intéressé par une cohabitation. Il n'est pas intéressé à nous voir manger son pain, rompre son pain (Lc 24, 35), ni de nous voir quitter la table quand il nous offre à boire au calice de sa passion (Mt 20, 22). Jésus ne cherche pas des gens empressés de le louanger aux heures de réussite et qui le délaissent aux heures de désarroi.
Jésus a été le fondateur d'une nouvelle manière de vivre en s'oubliant, en sortant de lui-même. En accordant priorité aux autres. En le suivant, nous signons nos vies de ce même mouvement. Chaque fois que nous quittons le souci de nous-mêmes pour le souci d'un autre, nous perdons sa vie pour le Christ (frère Luc). Pour le dire autrement, nous sommes des sauvés quand nous sommes des sauveurs, quand nous vivons d'une nouvelle sagesse, celle d'accorder comme Jésus, priorité, non à nos bobos, mais aux autres. Jésus s'est identifié à notre vécu quotidien pour que nous vivions notre quotidien à sa manière à lui.
Et pour conclure tous ces dimanches, simplement merci au nom de Jésus. Merci de votre joie à venir ici prier ensemble. Merci de garder votre foi comme une lampe allumée en ces heures où tout est remis en question. Merci de placer l'Évangile de la joie au cœur de vos vies. Demeurez des ambassadeurs de Jésus après de vos familles, de vos voisins. Pour vous, une eucharistie d'action de grâce pour tout ce que nous avons partagé ensemble cet été. AMEN.