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2014-A-Mt 14, 13-21- 18e dimanche ordinaire - pain multiplié; donnez leur a manger

Année A: 18e dimanche ordinaire (litao18d.14)

Dans cet évangile, qu'est-ce qui vous émerveille ?  Est-ce de voir Jésus saisi de compassion ?  De voir Jésus prendre le temps jusqu'au soir pour guérir les malades ? De voir la surabondance des douze paniers pleins qui restent ?

L'émerveillement, à l'écoute de ce passage, repose sur nos propres vies spirituelles. Même s'il n'est pas le même pour tous, l'émerveillement qui est une sorte de «sortie» temporaire de soi, nous permet de comprendre ce que fait Jésus. Sans émerveillement, la Parole de Dieu risque de perdre de sa saveur. Elle devient une lecture parmi tant d'autre. L'émerveillement est une fenêtre qui ouvre sur quelque chose de beau, de grand, d'impressionnant. Mais cette fenêtre peut se fermer en nous. Il faut la tenir ouverte sinon la parole de Dieu ne nous dit plus rien.

Ce matin, nous nous arrêtons pour maintenir ouverte cette fenêtre de l'émerveillement pour percevoir quelque chose, quelque chose d’ineffable, de bouleversant, d'inoubliable, d'inépuisable. Ce quelque chose, c'est de voir Jésus prendre les cinq pains, les bénir, les rompre et d'ajouter donnez-leur vous-mêmes à manger. Quelle surprise ce fut pour les disciples d'entendre Jésus leur dire: non, ne renvoyez pas la foule. Nourrissez-la. Pour eux cela n'avait aucun sens. Jésus leur demandait : donnez ce que vous avez. Donnez ce que vous avez reçu. Et nous  savons que nous ne possédons que ce que nous avons reçu.

Ce sont des mots d'une profondeur inatteignable à accueillir avec émerveillement et émotion. Nous ne finirons jamais de saisir que, dans ces mots, se trouve la responsabilité de chacun d'entre nous. En les accomplissant dans nos vies, nous travaillons à l'avancement d'une terre où la faim est repoussée. Jésus confie aux chrétiens la tâche de porter remède à toutes les faims du monde. Il nous demande de devenir Lui en restant soi. De prendre le même chemin que Lui.

Nous ne pouvons pas dire dans un instant mon Seigneur et mon Dieu sans nous prosterner devant sa présence réelle cachée au fond des cœurs. Sans enlever nos souliers,  dit le pape François, devant la terre sainte de l'autre. Le cardinal Newman observait que la vraie raison pour laquelle les gens ne viennent pas à l'eucharistie, c'est que ce sacrement oblige à nourrir les autres. Questions : sommes-nous des donneurs de remède à toutes les faims du monde ?  Savons-nous nous faire plus petits que l'autre en lui offrant de le servir avec charité ?

 

Le Dieu que nous prions, qui nous rassemble, nous envoie nous aussi, avec nos cinq pains et nos deux poissons. Il nous envoie avec nos fragilités, nos vulnérabilités. Aussi longtemps qu'ensemble, formant Église, nous mettrons en commun le peu que nous avons, il suffira à nourrir tous les affamés. C'est quand l'on garde pour soi le peu que nous avons qu'il commence à manquer. Cette parole de Jésus, donnez-leur vous-mêmes à manger à besoin de gestes pour toucher le cœur humain. Pour réchauffer les cœurs. Nous sommes des envoyés avec presque rien pour répondre aux faims actuelles. C'est l'étonnante loi de l'Évangile de la multiplication des pains.

Jésus prend le petit peu qu'on lui apporte, le petit peu de notre charité, de notre solidarité, de notre accueil, Il lève les yeux au ciel, dit la bénédiction, et nous le redonne en abondance. Dans la foi, le tout petit peu se transforme en geste de la surabondance de la compassion de Dieu. Mystère de la disproportion. Nous dépensons de l'argent pour ce qui ne nourrit pas, ce qui ne rassasie pas, mais ce pain que l'on peut se procurer sans argent (première lecture) nous fait devenir Eucharistie. Nourriture. Communier à ce pain nous tire hors de nous-mêmes vers Lui en même temps que vers les autres.

Ma prière pour vous : ouvre mes mains, Seigneur, qui se ferment pour tout garder. Le pauvre a faim devant ma maison, apprends moi à partager. Fais que j'entende, Seigneur, tous mes frères qui crient vers toi. A leurs appels, que mon cœur ne soit pas sourd (hymne liturgique). AMEN.

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Date: 
Mardi, 1 juillet, 2014

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