1998-C- Jn 1, 19-28- vendredi semaine Noël- quelqu'un que vous ne connaissez pas.
Année C : Vendredi de la 1ere semaine de Noël (litcn01v.98)
Jean 1 :19-28 Quelqu ' un que vous ne connaissez pas
Nous pourrions donner toutes les réponses du nouveau catéchisme sur Jésus. Nous pourrions enseigner avec toutes les nuances de la théologie dogmatique, mystique le Jésus de l ' histoire, nous serions encore devant une évidence déchirante : celui que mon coeur aime, ce bien-aimée du Cantique des cantiques que je cherche et désire, sera toujours pour moi Quelqu 'un que nous ne connaissons pas. Seul l ' Esprit du Père peut nous octroyer cette joie de le connaître.
Jean, grand contemplatif, Jean qui a gouté aux fruits juteux d = une longue rumination sur Dieu, Jean, tellement subjugué par le mystère Jésus, a éprouvé le besoin de nous partager le trop-plein de son coeur. Ce grand contemplatif invite à nous émerveiller avec lui et à adorer. Dieu nous a parlé par son Fils. Il a refait les alliances souvent brisées. Il a pris sang humain pour se dire à nous avec des moyens humains. Il est venu jusqu ' à nous pour être ce Dieu-avec-nous, pour nous éviter une vie sans gloire et sans avenir. Tel est le secret de Noël.
C 'est en vertu de ce fruit désirable qu 'au commencement Dieu a planté sa vigne dit Francois de Sales. Toute notre histoire humaine, quand les temps furent accomplis, et en ces jours qui sont les derniers, est né d ' une femme. Notre histoire humaine, par une femme, a basculé dans du temps neuf. Notre vie maintenant consiste, grâce au travail de l ' Esprit, à le reconnaître parmi nous. Il nous a choisi, il a décidé d 'avance que nous serions ses fils (EP1:4-6) A lui haute gloire louange éternelle !
Soleil levant, splendeur de justice, lumière éternelle, pierre angulaire désirée et espérance des nations, le Verbe de Dieu, né du Père avant les siècles, a pris chair chez nous. Gardez en vous-mêmes ce que vous avez entendu depuis le commencement. Paraphrasant Jean, j ' ajoute menteur celui,celle dont les actes ne trahissent pas sa présence chez nous. Menteuse cette Eglise qui ne dit pas en acte toute la splendeur de ce Dieu avec nous comme Basile le Grand et Grégoire de Naziance l ' ont fait.
En cette fin de siècle, l ' Enfant-Dieu, se déplace jusqu ' à nous pour que nous nous déplacions vers l ' autre Rive, celle d ' un Royaume. Un Enfant nous offre sa main en souriant -comme tous les enfants - et nous entraine dans son monde, différent du nôtre, un monde merveilleux. Un Enfant nous donne sa main pour que cette fin de millénaire s ' ouvre sur l ' épiphanie de la gloire de son Père.
Ce Dieu que nous ne connaissons pas, annoncé par la voix des prophètes fut-il le plus grand des prophètes, s ' est nommé lui-même EMMANUEL. Relevons notre tête, notre coeur. Dieu -Emmanuel, s ' est lié à la terre, à tous les vivants. Il se tient au milieu de nous et avec nous change la face de la terre en une terre-neuve, un terre de promesse, une Terrre à fruits pour ceux et celles qui passent par le pressoir de l ' Evangile.
A votre contemplation : venez à moi vous tous qui trébuchez dans la nuit du monde, vous tous qui n ' en pouvez plus, ne restez pas dehors. Quelqu ' un que vous ne connaissez pas- en Enfant- vous offre de porter vos fardeaux. Venez à moi vous tous qui n ' avez pas de familles, vous les exclus de tous les partages, vous privés de travail, je suis né pour vous. Venez à moi, marchez avec moi tout au long de ce temps neuf, et je vous donnerai ma Justice. Parole de Dieu. Venez à moi vous les habitués de la faim, vous les familiers de la souffrance, vous privés d ' amour. Je suis né comme vous, dépouillé de tout. Venez à moi pour ensemble arriver à la joie. Venez à moi et ensemble nous inventerons, malgré des chemins difficiles, une Terre Neuve pour un millénaire de lumière. AMEN
Évangile:
Année:
Pérode:
Date:
Mardi, 1 décembre, 1998