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2013-C-Lc 21, 5-11 mardi 34e semaine ordinaire-Où loge notre espérance

Année C : Mardi 34e semaine ordinaire (litco34m.13)

L 21, 5-11 arrivée du fils de l'homme : où loge notre espérance ?

Tout commence par la nuit. Au milieu de la nuit un cri s'est fait entendre: voici l'époux qui vient, venez à sa rencontre.  Nous entendons cette parole de Matthieu (25, v. 6) dans la nuit de Pâques. Aujourd'hui, de Lampedusa à la région du Kivu du Congo-Kinshasa, de Damas déchiré par des armes de destruction massive au Caire, où la nuit des violences ne cesse de progresser, des sinistrés du typhon Haiyan à ceux du tremblement de terre de cette même île quelques semaines auparavant, nous ne voyons que désolation. Des cris se font entendre. 

Tout commence par un cri aussi. Du premier cri de l'enfant qui nait au dernier cri du vieillard qui s'avance vers une autre naissance, vers une Pâques, apparaissent des heures de grande transformation. Depuis le premier instant de la terre, disent les scientifiques, la vie, qu'elle soit végétale ou animale, est en mutation permanente. En évolution, disent-ils. En exode, disent les croyants. La science nous fait comprendre aujourd'hui, et Luc exprime cela dans un langage apocalyptique, que dès qu'il y a vie, apparaît au même moment, comme indissociable, un grand mouvement de mutation avec les douleurs de l'enfantement (Ap 12, 2).

Toutes nos conversations semblent déboucher sur l'assurance d'une catastrophe inévitable. Écologie, destruction des ressources naturelles, changements climatiques, puissance nucléaire de destruction massive, tout semble «dévoiler», c'est le sens du mot apocalypse, l'arrivée d'un grand bouleversement mondial.

Nous sommes, humains, en état permanent vers autre chose. Paradoxe, alors que la vie est par sa nature même «évolution», disent les scientifiques,  qu'elle se vit en «exode», disent les croyants, nous nous enfermons dans une sécurité sédentaire. Nous vivons en recherche d'assurance (dans les deux sens du terme) de toutes sortes.

En lisant ce passage du chapitre 21 qui sera entendu durant cette dernière semaine de l'année liturgique, Jésus semble s'amuser, d'une certaine façon, de nos peurs invétérées. Il énonce comme quelque chose d'éprouvé au plus profond de son être, une évidence : le caractère éphémère et fragile de ce qui est vie. Ce qui est surprenant, c'est que nous persistons à penser le contraire. Jésus nous offre une merveilleuse parabole de la vie. Tout passe. Il invite à bâtir nos vies sur le roc et quand la tempête viendra, rien ne s'écroulera (cf. Lc 6, 48-49).

Mais échapper à cette tentation de l'éphémère, à la tentation de nous appuyer sur de fausses fondations (le culte des apparences, celui de la possession) n'est pas facile. Nous y attachons beaucoup d'importance même si comme l'exprime le livre de l'ecclésiaste,  ce qui a été, c'est ce qui sera ; et ce qui a été fait, c'est ce qui se fera ; et il n'y a rien de nouveau sous le soleil (Ecc 1, 9-10). 

En terminant cette année de la foi, ce passage de Luc fait apparaître aux disciples de Jésus que la foi ne sera jamais un long fleuve tranquille, que l'Église n'a rien d'un sous-marin à l'abri des ouragans. Dès l'instant où nous décidons d'être des passagers ou des membres d'équipage du voilier Jésus, nous sommes assurés que la tempête soufflera. Rien n'est gagné d'avance.

Comment s'en prémunir ? Que nous propose Jésus ? Ne pas se faire de soucis et s'en remettre à l'Esprit Saint! N'ayez pas peur. Voilà les remèdes Jésus. D'aucuns diront qu'il s'agit de remèdes-miracles !  Saint Paul en précise un autre : travailler à l'œuvre de Dieu ! Cela veut dire, laisser Dieu faire en nous sa résidence principale. Cela nous éviterait une vie ballotée par toutes sortes de tempêtes. Il faudrait ajouter un autre remède, très contemporain : cesser de se plaindre. Se plaindre, c'est vivre, dit Thérèse d'Avila, deux fois le même malheur. Avant qu'il n'arrive et quand il arrive.

À votre contemplation: Jésus nous adresse l'exhortation souvent reprise par Jean-Paul II et Benoît XVI : N'ayez pas peur ! Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. N'ayez pas peur, tout a un sens, même l'épreuve. Au delà, au dessus du sens dessus-dessous de l'univers, de nos vies, un printemps éclate: vous savez que l'été est proche (Lc 21, 31). À notre société hantée par la peur, cette peur qui ronge l'intérieur, engloutie dans l'angoisse, faisons entendre en ces temps troubles, cette parole-clé du message de Jésus : ayez foi, j'ai vaincu le monde (Jn 16, 33). AMEN.

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Date: 
Vendredi, 1 novembre, 2013

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