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Anné C: Mardi de la 4e semaine du carême (litcc4m.92)

Jean 5 : 1- 16 : La souffrance et Jésus

La souffrance, il ne faut pas courir apres mais il ne faut pas en avoir peur non plus. Elle fait partie de nos vies, de notre monde. Quelle soit physique ou morale, collective ou indivi­duel­le, passagère ou permanente, elle fait toujours mal. Parce qu' elle est en nous une expérience bien concrète, très person­nel­le, sa réalité devient plus souvent qu'autrement incom­munica­ble. On ne peut en parler qu'à partir de soi.

Devant la souffrance dont la TV nous en dit quotidiennement sa cruauté, il y a un enfant, un homme, une femme dans la totalité de sa person­ne.

Jésus n'est pas venu la supprimer ni l'expliquer non plus ." Ni lui ni ses parents ont péché" dira Saint-Jean de l'aveugle né. Jésus, ajoutera simplement Claudel, est venu la remplir de sa présence.

Il l'a combattue chez les autres au risque d'être rejeté et trahi " C'est Jésus qui m'a guéri" dira le paralytique, ivre de joie. " Ayant aimé les siens qui sont dans le monde, il les aima jusqu' à l'extrême" (jn 13:1) " Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime (Jn15,13)

Ce qui attire Jésus, c'est la vie véritable même après 38 ans d'attente. " Si notre coeur vient à le condam­ner,­ Dieu lui reste plus grand que notre coeur. Il refuse , dit le psaume 103, de se souvenir de toutes nos fautes. Ce qui attire Jésus, c'est la volonté de révéler le Dieu de miséri­corde même si pour le révéler jusqu'au bout, il risque d'être exécuté par ceux qui le guet­tent." Moi je te par­donne tes révoltes à cause de moi" . Devant la souf­france, Jésus a préféré " rendre témoi­gnage à la vérité" (jn 18.37).

A votre contemplation : La Parole va donner son fruit. Jésus prend sur lui nos infirmités et au milieu des plaintes de notre humanité en délire de salut, il féconde notre terre d'un vin d'une qualité débordant des urnes trop remplies. " Lève toi " Mystérieuse synergie entre notre monde déchiré, souffrant et le fleuve de Vie dont parle la 1er lecture. Notre terre inondée de l'abondance de la source va renaître. Dans la nuit de Pâques, comme le paralysé, nous enten­drons le cri de la victoire " lève-toi " qui inaugurera le vrai sabbat, la Pàque des Pâques. Que notre foi nous y conduise . Amen

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Dieu est à l'oeuvre dans notre monde. Au paralytique en attente d'être jetté dans l'eau bouillonnante, Jésus lui offrira une Parole qui le fera créature nouvelle. Comme hier, Jésus vient à nous, au coeur de notre désert, pour nous plonger en Lui jusqu'a la source de vie.

 

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