1990-B- Mardi 2e semaine avent Mtt 18, 12¬14 le ministère de la consolation
Année B: Mardi de la 2e semaine de l'avent (litba2m.90)
Mtt 18: 12¬14 le ministère de la consolation
Consolez mon peuple, dit Dieu. Le ministère de la consolation est caractéristique de l'agir de Dieu. Dieu est sorti pour nous protéger des égarements car il ne veut pas qu'un seul des petits soit perdu. Tel un berger, Dieu même son peuple. L'Ecriture n'a jamais fini d'exprimer l'inexprimable patience de Dieu à consoler son peuple et le porter sur ses épaules.
Nous passons notre temps à nous perdre. Nos points de repère semblent toujours s'évanouir. De l'enfance paisible à l'adolescence torturée, de l'entrée dans l'âge adulte jusqu'à l'arrivée de la retraite, notre vie connaît accidents, heurts, erreurs, changements. Ravins à combler, montagnes à abaisser, escarpements à franchir, passages tortueux à redresser£: la peine ne manque pas.
L'expérience de l'errance est celle de notre condition humaine, de moniale, de notre monde. Il suffit d'aller à une rencontre d'alcooliques anonymes, de partager le destin d'hommes violents, pour écouter le long récit de l'égarement hors de soi et de la solitude. Il suffit d'écouter nos recherches de Dieu pour y cerner comment nous ne connaissons pas le chemin.£ Et pourtant, tous et toutes, nous voulons réussir, performer, projeter l'image de nos certitudes.
En nous, autour de nous, tant de murs à abattre, tant d'obstacles à vaincre. A un moment ou l'autre, nous sommes tous la brebis égarée. Ce désert que nous expérimentons, cette terre desséché qui nous ulcérise, demeure paradoxalement le chemin privilégié de Dieu qui nous y rejoint.
A votre contemplation : "Dites aux gens qui s'affolent: ne craignez pas, voici votre Dieu" Il vient consolez son peuple". Toi qui portes cette bonne Nouvelle, élève la voix. car aujourd'hui nous avons connu des choses extraordinaires (luc 5:26). Notre vie n'est plus menacée de mort mais habitée par ce désir de se laisser porter sur les épaules de Celui qui vient avec puissance. AMEN.
ACCUEIL :
Voici votre Dieu.. Comme un berger, il vient nous chercher dans notre nuit pour nous porter sur son épaule. Que cette eucharistie, nous ouvre à la joie de la brebis qui retrouve, en Jésus, un vert pâturage.