1990-A= Jeudi 1e semaine avent Mtt 7, 21.24-27
Année A : Jeudi de la 1ère semaine de l'avent (litaa1j.90)
Mtt 7, 21.24-27
" Nous avons une ville forte ". Traduit en mots d'aujourd'hui : " Nous sommes financièrement fort... nous n'avons rien à craindre de ceux et celles qui pourraient nous renverser " " Nous possédons un ville bien administrer... rien à craindre, aucune augmentation d'impôt.." Longue litanie de la puissance humaine, où défilent les titres d'assurance, avec, comme toile de fond, le cri des exploités, la mort des opprimés.
Survient un crash boursier, et vous voyez trembler ces ténors de coffres forts bien remplis, car leur forteresse pourtant reconnue est fondée sur le sable." Il a humilié la citadelle inacessible, il l'a jetée à terre, il l'a renversée dans la poussière" . L'histoire humaine s'écrit sur la base de civilisations détruites.
Il y a un abime entre l'histoire de nos réussites humaines et financières et l'Histoire de réussite vue du coté de Dieu où les pauvres, les démunis sont à l'honneur et les humbles comblés de joie.
Nous n'avons pas ici-bas de cité permenante. Notre demeure permanente est ailleurs et pourtant nous continuons à construire pour 50 ,100 ans, à protéger nos maisons contre " la pluie qui tombe, le torrent qui dévale, la tempête qui souffle" . Notre Jérusalem est-elle celle qui se vante de posséder rempart et avant-mur , ou bien celle "qui descend de chez Dieu, comme une fiancée parée pour son époux".
Construisons-nous une cité, une demeure à l'abri de la guerre et des voleurs ou une ville désarmée livrée à l'amour? Souhaitons-nous vivre dans une ville d'hommes ou dans la cité de Dieu? Qui s'appuie sur le Seigneur ressemble au mont Sion, nous rappelle un psaume.... celui qui met sa foi dans le Seigneur ne périra jamais.
Du temps, pour ouvrir nos horizons au réalisme de cette parole de Dieu afin d'éviter " un écroulement complet" . Une seule valeur est sûre: elle se nomme Dieu.
A votre contemplation : Encore un peu de temps et tout cela va changer dit Isaie. Dieu vient. Le désirer, l'espérer, exulter, et communier. Ce sont des mots qui ouvrent nos horizons, des mots qui réhabilitent la pauvreté, la non-puissance comme cité privilégiée de la demeure de Dieu chez nous, des mots chemins qui nous conduisent à table dressée pour nous. "Seigneur donne nous ton Salut, donne nous ta Victoire" . Amen
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Depuis quelques semaines notre monde voit ses horizons transformés. La perestroika ouvrent des chemins d'espérance. La rencontre historique de Jean-Paul 11 avec le secrétaire Gorbachev permet d'espérer que " la nuit est bientôt finie". L'inédite conférence de presse Bush-Gorbachev suggère " qu'on ne s'entrainera plus à la guerre, qu'on ne lèvera plus l'épée nation contre nation". On croirait rêver. Mais faut-il s'étonner de tout cela. Quoi de plus fragile que la puissance nous rappelle la liturgie d'aujourd'hui.