1995-B-Mc 2,1-12 -Vendredi 1e semaine ordinaire -geste mortel ?
Année B: vendredi de la première semaine ordinaire (litcoOl v.95)
Mc 2:1-12 : Dieu nous a promis un lieu de repos
"Dieu nous a promis de nous faire entrer dans le lieu de son repos, et cette promesse demeure". En venant chez nous, Dieu, en Jésus, a pris la pari de nous rendre heureux, de nous donner le pouvoir de devenir Fils du Royaume, de nous guérir de l'hypertrophie- du rétrécissement- du moi. Dieu a pris le pari de nous sauver.
Il a pris le pari de nous offrir une Bonne Nouvelle qu'il nous faut toutefois entendre et recevoir dans la foi. Cette Bonne nouvelle de la présence de Jésus a poussé le paralytique à défoncer un toît pour venir jusqu'à Lui, pour y trouver apaisement, repos.
Pour faire nôtre cette promesse de repos, la livre de la Parole de Dieu en constitue la
bibliothèque par excellence. Entendue, lue, méditée, ruminée, mise en pratique et mémorisée
constitue le chem * in pour qu'elle pénètre " iusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ', ajoute
l'auteur de l'épitre aux hébreux.
Nous ne pouvons être des glaneurs distraits de la Parole comme ces scribes gui raisonnent en eux-mêmes. Il faut plutôt, comme le paralytique, se retrouver aux pieds de Jésus pour l'entendre nous dire: redresse-toi. Invitation, s'il en est une, à entrer dans son repos. Il porte sur ses épaules notre fardeau.
Devant le mal qui nous accable, qui nous ronge,- mal de vivre, mal de sens, nous préférons souvent des thérapeutiques sophistiquées, Le paralytique a pris le risque de s'entendre dire une parole qui fais du neuf, audacieuse " lève-toi". Le repos, c'est le temps de la marche, avec Dieu, le temps de se faire expliquer sur la route les Écritures.
Paradoxe, en offrant au paralytique le repos, Jésus inaugure, chez Marc, pour lui-même un chemin de souffrance. Il s'est anéanti pour donner au monde la paix par le sang de sa croix..il est salut pour ceux qui entendent sa voix" exprime l'une des préfaces communes de ce temps ordinaire. En offrant le repos, Jésus s'offre la réputation d'être un possédé. A cause de ce geste de pardon, on le placera sur une croix, entouré de voleurs, sous prétexte qu'il a blasphémé. Lui qui libère le paralysé, deviendra un paralysé, paraplégique, tant il ne pourra plus agir librement, tant il s'est condamné à une mort certaine.
A votre contemplation: Nous n'avons jamais rien vue de pareil. Prolongeons pour nous-mêmes l' étonnement et l'émerveillement du paralytique. Apprenons ce "bien suprême qu'est la connaissance de Jésus" (Ph 3) Le connaître, Lui qui nous connaît par notre nom, voilà un lieu de repos bienfaisant. Confessons notre espérance en sa capacité de restaurer toutes choses, de nous faire entrer dans son repos. AMEN.
ACCUEIL: Dieu prend le pari de nous rendre heureux, de nous faire entrer dans un lieu de repos. Du temps eucharistique pour se reposer en Dieu.