1991-B-Lc 19,1-10- Mardi 33e semaine ordinaire- la fête du regard.
Année B: Mardi de la 33e semaine ordinaire (litbo33m.91)
Lc 19 : 1- 10 la fête du regard.
Les méprisés, les mal jugés, les gens dits de rien , sont souvent les vedettes de l'Evangile. Au premier plan de l'actualité, aujourd'hui, un receveur d'impôts, méprisés du regard, rejetés de tous les coeurs "honnêtes". Zachée, un publicain dont on se détournait, dont on évitait volontiers le regard.
Etiqueté, jugé, rejeté par la soi-disante bonne société, la loi de Moise, Zachée n'avait aucune chance de se trouver aux premières loges pour voir passer le prophète Jésus. Pour l'entourage Jésus, il était indigne du Maître. Il fallait lui éviter de salir sa réputation.
Zachée descend vite, il faut que j'aille demeurer chez toi . Comme aujourd'hui pour les personnages importants, on se disputait l'honneur de le toucher, de le recevoir à sa table, de bénéficier d'un geste , d'une parole de sa part. Comme hier, le passage de Jésus suscitait la fête... celle du regard, du souvenir, d'une parole.... Il m'a parlé, il m'a touché...
L'épisode de Zachée, c'est un Dieu qui trouve sur son passage un coeur d'homme, un coeur pauvre pour accueillir l'étonnante Nouvelle. L'épisode Zachée: c'est la fête qui a belle et bien lieu mais ailleurs... fête de la puissance du regard. De cette fête est née un autre Zachée, toujours petit, toujours collecteur d'impôts, toujours attaché à son métier méprisé mais désormais capable d'ouvrir son travail aux normes folles de l'Evangile : non pas renoncer au superflu mais offrir la moitiée de ses biens.
Aujourd'hui le salut est arrivé pour cette maison . Le temps de la rencontre est aussi celui de la découverte. Nous nous découvrons dans le regard des autres. Zachée ne s'est pas trompé. Il a été regardé, sams mépris, sans reproche. Il s'est éveillé a lui-même. Dans les mots d'aujourd'hui... une rencontre thérapeutique que celle de Zachée et du thérapeute Jésus. Je veux souper chez toi. Jésus se fait aimable pour quelqu'un.
A votre contemplation : Lui aussi fait partie de la famille de Jésus. Le banquet sans âme des convives habituels fait place à un diner improvisé où chacun se retrouvera dans le regard de l'autre. Etrange expérience que le regard de Zachée vidé par la richesse et celui de la surabondance d'un amour offert. Oui le Seigneur est tendresse et pitié. Il n'agit pas envers nous selon nos fautes. Voilà qui nous ouvre à l'espérance qui vient. AMEN.
ACCUEIL :
Ce matin : deux regards se rencontrent..l'un qui cherche, l'autre qui crée, qui fait vivre, revivre. Ouvrons nos coeurs a l'essentiel qui plus souvent qu'autrement est invisible pour les yeux.