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Année B : Vendredi de la 6e semaine de Pâques (litbp06v.00)
Jn 16:20-23a la tristesse changée en joie

Nous avons été appelé par Jésus à le suivre. C’est pourquoi nous nous retrouvons chaque matin ici, autour de cette table, et davantage encore en ces heures qui marquent la fin de ce long dimanche, pour recevoir le souffle qui nous maintiendra en forme de Vie. Nous ne sommes pas des orphelins en recherche de notre Père, même si, paradoxalement, nous sommes des chercheurs de Dieu. Le Père, Notre Père, ne nous a pas abandonné. D’ici peu vous ne me verrez plus; encore un peu vous me reverrez.

Ce Fils bien-aimé qui un jour du temps est descendu dans les eaux du Jourdain pour nous faire entendre la voix du Père à l’écouter ; ce Fils qui n’a pas retenu jalousement le rang qui l’égalait à Dieu (Phil2,6-7) pour se faire semblable à nous ; ce Fils de Marie, en qui l’image de Dieu était si totalement et parfaitement réalisé qu’il était à la fois fils d’homme et Fils de Dieu exalté par le Père qui lui a donné un nom au dessus de tout Nom ; ce Fils nous a dit qu’il y a en nous une capacité infinie de devenir son image et ressemblance, une capacité infinie de communier à sa Vie et à sa mission. Il peut vraiment dire ce Fils: Mission accomplie. Il est bon que je m’en aille. Commence pour nous une mission de communion avec lui, avec les autres.

Oui il est bon ce départ de Jésus qui annonce et confirme la présence de ce Souffle qui rétablit en nous l’Image primitive, la présence de ce Souffle qui nous redonne la Vie. Il est bon ce départ qui confirme que l’Esprit de Dieu- celui-là même qui était à l’origine du monde , celui-là même qui descendit sur Jésus au Jourdain, celui-là même qui vint sur Marie, sur les apôtres , est maintenant notre part d’héritage. Cet Esprit nous fait dit Silouane, tellement parents de Dieu que nous avons le pouvoir de remettre les fautes à ceux à qui vous les remettrez (JN 20,23) Ces paroles se retrouvent en final de l’Evangile de St Jean. Il est bon ce départ qui ouvre sur cette communion intime, à nous possible, de partager la vie du Père, du Fils et de l’Esprit. Jésus est venu nous retracer le chemin de notre configuration originelle. Son départ en est la confirmation irréfutable. Mission accomplie!

Cet agneau de Dieu qui a tellement fasciné les premiers disciples au point de lui demander où demeures-tu et de recevoir - Oh surprise - l’invitation venez et voyez, nous a offert en échange du radicalisme de son appel une vie de communion à la sienne. Quand il viendra lui l’Esprit il vous introduira dans mon intimité. C’est parce que notre restauration est accomplie que Jésus nous quitte. C’est parce que nous avons retrouvé la plénitude de la vie de nos origines, la plénitude du souffle de nos origines, que Jésus nous laisse tout le champ libre. Aller faites maintenant des disciples.

Cette communion avec Jésus dans le coeur à coeur de nos chambres, dans le secret de son intimité, cette communion que nous vivons en mémoire de lui dans cette Eglise, mystère de communion dit Vatican 11, nous avons mission de l’étendre par toute la terre. Il est bon que je m’en aille.

Extraordinaire, désormais le chemin de communion à Lui s’appelle tout homme, toute femme que nous côtoyons ou que nous sommes appelés à rencontrés - et qui sont même en dehors du chemin - des Images vivantes du Souffle de Dieu.

A votre contemplation : le point final de votre vie ici est d’acquérir cet Esprit de communion avec Dieu mais aussi avec ce monde. Une eucharistie pour entendre Jésus nous offrir cette communion suprême de demeurer grâce à son Esprit, dans son Amour. AMEN

ACCUEIL:
Mission accomplie. Jésus retourne chez lui. Désormais dans les mots de Patrice de la Tour, nous devons faire ce qu’il aime pour témoigner qu’il est Amour