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2009-B-Jn 2, 13-22- Dédicace du Latran --

Année B : Lundi 32e semaine ordinaire (litbo32l.09)
Jn 2, 13-22- dédicace basilique du Latran
 
Ne soyons pas de ceux qui en regardant Jésus agir avec force, ne voient pas son message. Ne soyons pas de ceux qui en entendant ses paroles détruisez ce temple, ne comprennent pas. L’Église, en ce jour de la dédicace du Latran, sème dans nos cœurs un geste et une parole susceptibles de produire en nous du trente, soixante et même du cent pour un (Mc10, 24).

Devant nos yeux, ce matin, la splendeur de la  vérité. Pour Jésus, la vérité, c’est que ce temple où il réagit avec force, renvoie à un autre Temple.  Le Temple de pierres, sa beauté, son architecture n’est qu’un signe qui montre que Jésus est le vrai Temple, le Temple nouveau, le vrai lieu de la Rencontre de Dieu. Avec Jésus, le temple de pierres devient qu’une ombre comme l’exprime les Pères de l’Église, qui ouvre sur Quelqu’un, sur un espace vaste et vivant d’esprit et de vie (Benoît XV1, homélie rameaux 2008).  

Pour saint Bernard, la splendeur, c’est nous. Demandons-nous dit-il ce que peut bien être la maison de Dieu, son temple. Je ne puis le dire qu’avec crainte et respect : c’est nous. Le baptême fait de nous des consacrés, des Maisons de Dieu, des Temples. Nous ne le sommes pas par nos mérites. Nous le sommes par grâce. La charité ajoute saint Bernard dans son homélie sur la fête de cette dédicace, qui fit descendre l’Époux sur la  terre peut facilement élever l’Épouse jusqu’aux cieux.

Nous faisons mémoire aujourd’hui non de la sainteté des pierres mais de la sainteté d’un peuple, maison de Dieu. Nous faisons mémoire de notre sainteté- Dieu n’habite que dans une terre sainte – même si nous reconnaissons avoir perpétuellement besoin comme l’exprimait François de Sales du lavement des pieds, car nous marchons dans la poussière. Quelle extraordinaire vocation que celle d’être la maison que Dieu construit, la maison que Dieu se construit !

Oui, et c’est ce qui est le plus beau et le plus unique dans la foi chrétienne, nous sommes, dans nos personnes, cette splendeur de la vérité, créés à l’image et ressemblance de Dieu et destinés à une vie qui ne finit pas. Détruisez et je rebâtirai. Mourrez et vous vivrez. Dans Sa Personne, Jésus a exprimé toute notre splendeur qui ne peut s’éteindre. La beauté de Dieu est notre naturel. La sainteté (de Dieu) convient à ta maison dit le Prophète.

Ce que ce geste dans le temple confirme c’est que Jésus est né, est mort et ressuscité pour sculpter en nous sa beauté divine, pour enfouir en nos cœurs la beauté de sa demeure. Pour ne pas dénaturer cette beauté, Jésus met en relief –quelle splendeur de la vérité!- le nécessaire désencombrement, la nécessaire pauvreté indispensable pour nous approcher de lui.  Tirons-en des conséquences : ne faîtes pas de ma maison, ne faisons pas de nos personnes des maisons de trafics. N’encombrons pas nos cœurs de marchands de bœufs.

Ce qui est en notre pouvoir, c’est de laisser Jésus lui-même faire maison nette en nous, de Le laisser balayer tout ce qui nous encombre : nos préoccupations, nos repliements sur nous-mêmes et qui nous coupent des autres et du Tout Autre.

Au moment où autour de nous, il y a tant de désolations devant des églises qui se ferment, faire mémoire que nous sommes ce vrai Temple de Dieu dont nos églises ne sont que des signes devraient nous remplir de joie!

Que le bâtisseur Jésus, que sa main experte de tailleur de pierres continue de sculpter en nous sa demeure dans l’espérance qu’un jour elle deviendra sa Résidence éternelle sur le portail duquel sera inscrit : demeure de l’Emmanuel, ce Dieu-avec-nous, ce Dieu-en-nous. AMEN

 

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Date: 
Dimanche, 1 novembre, 2009

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