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2011-A -Mtt 14, 13-21- Dimanche 18e semaine ordinaire-donnez-leur à manger

Année A : Dimanche 18e semaine ordinaire (litao18d.11)

 Matthieu 14, 13-21 : donnez leur vous-mêmes à manger

Il n'y a que cinq pains et deux poissons, disent les disciples. Si peu pour une si grande foule. Vous en conviendrez, toute autre réaction nous ferait douter de leur santé mentale. C'est la même réaction que nous avons aujourd'hui en regardant la longue liste de ceux qui ont faim. Toute cette foule dans ces camps de réfugiés qui ont faim de pain; tous ces peuples qui vivent en territoire d'affrontement qui ont faim de paix ; tous ces malades qui ne cessent de subir des traitements éprouvants qui ont faim de vivre mieux ; tous ces travailleurs qui ont faim de détente, de changement d'environnement pour reprendre souffle tant leur travail gruge toutes leurs énergies. Comme les disciples, nous sommes dépourvus et nous exprimons ce constat: nous n'avons rien ou si peu pour nourrir tant de faim.

Et nous sommes ici, pour réentendre Jésus nous dire à chacun d'entre nous : allez, donnez à manger vous-mêmes à ceux qui ont faim. C'est la manière d'agir de Jésus. Il veut passer par nous, disciples du XXIe siècle, pour aller répondre à toutes les faims que nous côtoyons. Dans une homélie récente (9 avril 2009), Benoît XVI exprimait que l'eucharistie ne peut jamais être seulement une action liturgique. Elle est complète seulement si l’agape liturgique devient amour dans le quotidien.  Saint Jean Chrysostome disait jadis: tu apportes des vases d'or et tu négliges tes proches.

Le Dieu que nous prions, qui nous rassemble, nous envoie nous aussi avec nos cinq pains et nos deux poissons. Un jour du temps, l'inimaginable s'est produit : Un Dieu, Jésus, est venu nous montrer sa manière de vivre (dimanche dernier). Il s'est fait humain pour cela. Comme si ce geste de naître n'était pas suffisant, il en ajoute un autre qu'il invente et encore plus inimaginable que sa naissance- c'est la trouvaille des trouvailles- il se fait nourriture pas seulement pour vivre en nous mais pour que nous devenions Lui. Pour que nous allions à la rencontre de toutes les faims du monde. Ce désir de Dieu de devenir nous est un peu fou. Mais ce désir de Dieu de nous voir agir comme Lui est tellement incroyable que nous risquons de ne pas le prendre au sérieux.

Saintetés, si nous n'avons pas compris la grandeur de Dieu en le prenant dans nos bras à Noël; si nous n'avons pas compris son projet de nous voir vivre avec Lui dans son royaume; si nous n'avons pas compris que par son Esprit, il nous fait créature nouvelle,  comment pourrons-nous comprendre sa folie de nous envoyer avec presque rien soulager toutes les faims du monde?

Ce regard de compassion de Jésus sur la foule est celui de tout participant à l'eucharistie. Il ne faut pas séparer le sacrement de l'autel du sacrement du frère, disaient les Pères de l'Église. Allez, agissez comme moi.  L'évangélisation commence toujours avec le petit rien que nous avons à offrir. Qui peut soupçonner l'impact, en réponse aux faims que nous côtoyons, d'un simple petit geste, d'une présence gratuite. Benoît XVI écrit dans son livre Lumière du monde  que c'est le miracle de l'amour qui ne cesse de se répéter quand motivés par le Christ des gens prêtent secours et assistance aux autres. 

Pour nous, comme pour les disciples d'hier, Jésus prend le petit peu qu'on lui apporte, le petit peu de notre charité, de notre solidarité, de notre accueil, Il lève les yeux au ciel, dit la bénédiction, et nous les redonnent en abondance. Mystère de la disproportion. Voilà où nous conduit l'écoute de Jésus. Dans la foi, le tout petit peu se transforme en geste de la surabondance de la compassion de Dieu. C'est ce qu'on appelle « miser un petit deux pour avoir le gros lot ».
 
                Ma prière pour vous : ouvre mes mains, Seigneur, qui se ferment pour tout garder. Le pauvre a faim devant ma maison, apprends moi à partager. Fais que j'entende, Seigneur, tous mes frères qui crient vers toi. A leurs appels, que mon cœur ne soit pas sourd (hymne liturgique). AMEN.

 

Évangile: 
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Date: 
Lundi, 1 août, 2011

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