2000-B- Mc 11, 11-25-Vendredi 8e semaine ordinaire procès de la nouveauté de Dieu
Année B : Vendredi de la 8e semaine ordinaire (litbo08v.00)
Mc 11, 11-25 culte nouveau- le figuier stérile
1P4,7-13 charité et joie dans l’épreuve
A quelques jours de notre entrée en Carême, Marc nous laisse entrevoir que Jésus a vu venir sa mort. Que ce soit la scène du figuier qui a des feuilles mais pas de fruits, scène qui impressionne beaucoup les disciples quand ils découvrent le lendemain l’arbre desséché jusqu’aux racines ; que ce soit celle de l’expulsion des vendeurs du Temple, véritable attentat disent les exégètes et qui a été décisif dans la condamnation à mort de Jésus ; ce qu’il importe de saisir, c’est la conscience que Jésus avait de sa propre mission.
Avant d’entrée dans sa mort, Jésus répudie une certaine conception de Dieu, il divorce avec un culte officiel qui portait les empreintes de l’endurcissement du coeur, ce que France Guéré appelle la sclérose du coeur. En entrant à Jérusalem, puis dans le temple, l’insoumis Jésus sait qu’il sera mis à l’épreuve en voulant, par son comportement, ouvrir le procès de la nouveauté de Dieu ( J.Mongt l’homme qui venait de Dieu 1993, p503).
Oui, ce Jésus qui n’a aucun pouvoir, qui n’exerce non plus aucune autorité, agit pourtant avec une autorité qui vient d’ailleurs. La nouveauté de Dieu, c’est de refuser que la maison du Père devienne un centre commercial. Jésus refuse une religion utilitaire. On ne vas pas au temple pour y rechercher son intérêt personnel. Quelle nouveauté ! Pour Jésus, la religion, le temple est le lieu de la gratuité absolue. La nouveauté de Dieu, Pierre nous l’a exprimé dans la 1ere lecture, c’est de développer le culte de l’hospitalité, le ministère de l’autre.
La nouveauté de Dieu est d’entretenir avec ses disciples une relation marquée d”une connivence nouvelle, celle d’un époux avec les invités de la noce (dimanche dernier). Qui est ce rabbi qui n’invite pas ses disciples à jeûner ? Une telle nouveauté agresse les autorités religieuses, qui voient les disciples de Jésus arracher des épis même le jour du sabbat et entendent Jésus leur dire qu’il est maître du sabbat ; énerve les pointilleux de la doctrine qui observent impuissants, Jésus relevé même un jour de sabbat les malades et s’entendent demander est-il permis de faire le bien ou le mal, de sauver une vie ou de tuer ? (dimanche prochain) ,
A la veille de notre entrée en Carême, une question surgit : pourquoi vouloir tuer Jésus ? Pourquoi le tuer en ne lui donnant pas naissance en nous ? Question permanent que chaque eucharistie réactualise. Question que s’adresse à notre génération..Nous le faisons périr Jésus si nous n’entretenons plus en nous, ce que nous savons de Lui. Nous le tuons quand nous n’essayons plus de traduire en mots d’aujourd’hui ce qu’il nous a révélé par ses gestes. Nous l’éliminons quand et Pierre nous l’as bien dit ces jours-ci Il ne fait plus rien bouger en nous.
A votre contemplation : pour éviter de tuer Jésus, notre maison communautaire est et doit demeurer maison de prière, pour nous mêmes, pour tout le peuple, parce que nous portons dans le silence le souci de la mission de Jésus, de l’Eglise. Une eucharistie pour être, au tréfonds de nous-même maison de prière donc un lieu de miséricorde. Heureuse celle dont la vie donne du fruit en son temps. AMEN
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Le seul crime reproché à Jésus, c’était d’être fou écrivit un jour la petite Thérèse. Il était fou de venir sur la terre pour faire de nos vies des maisons de prière, nous rendre semblable à Lui. Une eucharistie pour nous rendre fou de lui