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Année C : vendredi 8ième semaine ORDINAIRE (LITCO08V.07)
Mc 11, 11-25 

Pour transformer la face de la terre comme l’exprime l’hymne du saint Esprit, Jésus a opté pour transformer d’abord nos cœurs, pour les purifier de toutes ces fausses images de Dieu, pour les ouvrir à sa Présence. Poussé par l’Esprit qui donne du tonus, Jésus a, par un geste étonnant, voulu changé nos perceptions de Dieu. C’est le sens de son geste dans le temple.
 
Il faut simplement noter que pour Marc, ce geste est loin d’être impulsif. Il ne l’a pas posé sous le coup de la colère. C’était un geste mûri. La veille Jésus était dans le temple nous dit-il. « Il inspecta du regard toutes choses » (Mc11, 11).Ce n’est que le lendemain qu’il posa ce geste étonnant de violence, un geste-signe qui confirme que la bienveillance de Dieu ne s’achète pas. Jésus refuse d’entrer dans cette logique qui voudrait que tout puisse se vendre, s’acheter, même la miséricorde de Dieu.

Jésus chasse, bannit de notre relation à Dieu toute forme de commerce, dans un tout autre sens qu’en donnait Thérèse d’Avila. Avec son style imagé, Marc précise que Jésus «ne laisse personne transporter d’objet  à travers le Temple »!  (Mc 11, 16) « N’essaye pas de l’influencer par des présents, il ne les acceptera pas » (Lecture Mardi Ben Sirac) « Il y a des gens dont le souvenir s’est perdu ; ils sont morts comme s’ils n’avaient jamais existé, n’étaient jamais nés » (Lect.) parce qu’ils ont tout misé sur l’extérieur, le commerce. Hier Moïse détruisit le veau d’or. Aujourd’hui Jésus détruit l’image d’un Dieu dont l’amour s’achète. Comme pour nous confirmer cela, Jésus n’a pas recherché de se faire des amis du coté des riches mais du coté des pauvres de cœur. Il s’est aussi livré pour nous.

Contemplatifs, contemplatifs, dans le Temple, Jésus confirme que tout commerce, que toutes les manières plus ou moins subtiles d’acheter sa bienveillance conduit à une sécheresse, celle qui nous rend stérile, nous dessèche « jusqu’au racine ». Dans un tel commerce, « jamais plus personne ne mangera» ni ne pourra voirla beauté des fruits d’une saine relation avec Dieu.

En entrant dans ce Temps de l’Eglise qu’est cette longue saison de la Pentecôte, Marc nous fait comprendre que Dieu ne s’achète pas. Il se reçoit dans la foi. « Ayez foi en Dieu ». La priorité des priorités à offrir à notre monde « pour ne pas être oublié »(1e lect), c’est de chasser de nos cœurs, de nos Temples, tout ce qui n’est pas filial, tout ce qui n’est pas joie, paix, sérénité, ces dons que l’Esprit engendre en nous.  Offrir à notre monde une « foi à transporter des montagnes »

À votre contemplation, heureux les temples désencombrés, purs, non seulement Dieu y habitera mais ils deviendront des « maisons de prière ».  Nos temples intérieurs sont corrompus. C’est notre héritage humain. C’est aussi le fruit de nos actes personnels. Le Christ par sa venue chez nous, par l’envoi de son Esprit, souhaite que « nous menions une vie nouvelle » (Rm 6,4). Il nous promet le Centuple si nous savons nous détacher de tout ce commerce que nous entretenons avec efficacité d’ailleurs, avec tout ce qui n’est pas Dieu dans nos temples. Que ce réalise maintenant pour nous ce qu’assure Jésus à toute personne qui croit en Lui. « Tout ce que vous demandez dans cet eucharistie – la grâce d’un cœur pur, sans attache- croyez que vous l’avez déjà reçu et cela vous sera accordé ». Voilà les merveilles que nous pouvons vivre durant ce temps de la Pentecôte. AMEN 
 
Accueil : Un Dieu qui sert, qui balaie la maison, qui se livre à des travaux pénibles, comment cette image devrait confirmer Jusqu’où il est descendu pour nous venir en aide. Pour  déblayer nos maisons de tout ce qui n’est pas Lui.