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2006-B-Lc 21, 34-36-Vendredi 34e semaine ordinaire -restez éveillés

Année B : Vendredi 34e semaine ORDINAIRE (LITBO34V.06)
Lc 21, 34-36. restez éveillés Ap 22, 1-7
 
Qu’ils sont beaux ces textes de l’Apocalypse et de l’évangile nous invitant à regarder venir l’avenir non avec tremblement mais comme une « ville éternelle dont les portes sont toujours ouvertes et ou convergera la gloire des nations (Ap 21, 25,26)».  Depuis l’Incarnation de Jésus, ce jour où l’Incréé se rendit visible à nos yeux, s’est mêlé à notre temps, notre temps s’est mêlé à son Éternité. A son huitième jour.  « Nous épuiser à désirer » (ps) ce huitième jour de Dieu, celui dont la 1ière lecture parle comme « terre nouvelle, un ciel nouveau ».

Nous n’arriverons jamais à saisir pleinement cette réalité d’une «terre nouvelle », cette « cité sainte, toute prête comme une fiancée parée pour son époux ». Mais dans la foi et grâce à la foi, cette réalité insaisissable nous saisit, nous envahit tout entier. Nous laisser saisir tout entier par cette réalité que nous sommes en route vers un but déjà atteint. Que nous vivons à fois dans notre temps humain et dans celui de l’éternité de Dieu. Que nos noms sont inscrits dans les registres de notre société et dans « le livre de la Vie ».

Notre liturgie illustre cela d’une manière géniale. Ce que nous célébrons dans le temps nous transporte au sein de l’éternité de Dieu. Notre temps liturgique qui s’achève ne sépare pas le commencement du Salut et son accomplissement. Sa descente dans les enfers de nos vies et sa remontée dans la gloire du Père. C’est le Christ total, « resplendissant comme du cristal qui jaillit du trône de Dieu » (Ap 22,1) qui se déploie, que nous célébrons. Le pain et le vin de l’autel laissent entendre que toutes choses sont remplies d’une présence divine à la manière du figuier qui bourgeonne et ainsi annonce la saison de Dieu. Ce qui le rend beau ce figuier, c’est la poussée victorieuse de la sève qui y monte. Il faut le « regarder pour savoir » cela.  Il faut demeurer en état de veille aussi.
 
Contemplatives, contemplatifs, dès que nous croyons que nos jours se déroulent déjà dans le temps de Dieu, que nous sommes déjà dans la demeure de Dieu, nos vies, malgré le poids des choses, des souffrances, le poids de tout, deviennent joie. Au creux de l’apparent non-sens de situations difficiles, se cache le mystère du temps qui ouvre à la joie. « J’ai vu un ange qui tenait à la main la clef. J’ai vu un grand trône, j’ai vu un ciel nouveau. J’ai vu descendre la cité sainte. » « Redressez-vous, votre rédemption approche » (Acclamation)

Nous approprier une telle vision que l’Évangile appelle des « bourgeons annonciateurs de l’été », n’est possible que si nous vivons notre quotidien dans la « sainte mémoire » qu’Il nous a trouvé. Le temps liturgique qui s’achève comme celui qui commence nous est donné pour « tenter de le saisir parce que nous avons été nous-même saisi par le Christ ». Comme l’exprime le thème de l’Avent qui vient : « Réjouissons-nous, Dieu prépare un monde nouveau » (Thème de l’Avent 2006) ». Le Verbe Époux vient vers nous à chaque instant de notre quotidien sans faire de bruit. C’est au mouvement de nos cœurs que nous en décelons sa présence.
  
  À votre contemplation ces mots de Bernard Antoun (harpe de noces, Anne Sigier 1991,p 39)  « un jour viendra oui un jour où les hommes diront oui à ta grâce.  Un jour bientôt j’espère où vivre pour Toi, Te Louanger, encenser Ta lumière de Paix, habiter Ton nom corps et âme transfigurés, T’adorer joyeusement tel qu’il se doit, sera la première et ultime fièvre ». Une eucharistie pour devenir ce bourgeon annonciateur de cette  première et ultime fièvre de l’humanité. AMEN

 
 

Évangile: 
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Date: 
Mercredi, 1 novembre, 2006

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