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2001-C-Lc 17, 26-37-Vendredi 32e semaine ordinaire - le jour du fils de l’homme

Année C: Vendredi de la 32e semaine ordinaire (litco32v.01)
Lc 17: 26-37 le jour du fils de l’homme

Seule une lecture superficielle ou fondamentaliste de cette page conduit à une annonce de la “fin du monde”. Il est plutôt question d’une grande sagesse. Qui cherchera à conserver sa Vie, la perdra. La grandeur et la beauté des créatures font découvrir leur Auteur. Des textes à savourer et savoureux. Des textes plein de bon sens qui ouvrent sur la sérénité, sur une grande paix intérieure. Des textes qui offrent à ceux qui les reçoivent une grande humanité. Des textes qui orientent nos vies en mode de résurrection, en mode d’hygiène mystique!

Ce dont il est question - Luc nous le dit dans des mots d’une autre époque - c’est un appel à une cure d’amaigrissement, de désencombrement : qui aura ses affaires dans sa maison, qu’il ne descende pas les emporter; qu’il ne retourne pas dans son champ. Se donner cette sagesse qui conduit à reconnaître que notre vie est habitée par le règne de Dieu (Luc hier). Se donner cette sagesse qui permet de voir que, dans la beauté des créatures, se cache l’auteur de la beauté. Pour cela, il faut refuser de vivre dans la superficialité et opter pour une vie axée sur l’essentiel. Pour obtenir cet essentiel, François s’est désencombré de tout.

Le matin, au lever, nous agitons bras, jambes, muscles pour se dégourdir un peu. Pourquoi alors se demande la mystique juive contemporaine Etty Hillesum (1914-1943) ne pas tous les matins, avant de me mettre au travail, de me tourner vers l’intérieur, de rester une heure à l’écoute de moi-même, à retrouver la paix avec moi-même. Elle ajoute : une heure de paix, ce n’est pas si simple. Le grand paradoxe: à l’heure où le souci du moi est l’un des traits majeurs de notre société, où nous assistons à ce que les sociologues de la religion appellent une nébuleuse recherche ésotérico-mystique amplifiée par les techniques orientales de taichi, yoga, nous assistons à un éloignement du moi.

Le grand bouleversement dont parle Luc, le grand combat , il n’est pas à l’extérieur de nous mais à l’intérieur
Luc nous invite à nous débarrasser des broussailles sournoises qui nous bouchent la vue et qui nous rend impossible de discerner toute la beauté qui se cache en nous, image de la beauté Première. Notre vie est habitée par Dieu. Rechercher cette sagesse qui consiste à aider Dieu à ne pas éteindre en nous sa Présence, qui consiste à maintenir bien active la recherche de cette pierre précieuse, cette étincelle divine qui pétille en nous. Nous sommes loin ici de la simple relaxation. Il s’agit de se donner une vie d’écoute par en-dedans. Dieu est en moi et je le cherchais dehors.

A votre contemplation : ce qui s’offrent à nos yeux est si beaux vient de nous dire la 1ère lecture. Qu’est-il donc arrivé à notre regard pour ne plus percer la beauté de ce jour de Dieu qui est en nous? Une eucharistie pour se donner cette sagesse du regard qui fera basculer nos vies dans un perpétuel chant de louange à la manière de Sainte Gertrude qui a perçut la beauté du coeur de Dieu, à la manière d’Elisabeth de Hongrie qui a posé sur les pauvres toute la profondeur du regard de Dieu. AMEN

ACCUEIL :

Béni soit ce rendez-vous qui élève notre regard vers la beauté de ce jour de Dieu qui vient. Béni soit ceux et celles qui, par une attente active, se prépare à ce rendez-vous incontournable de toute vie. Béni soit Dieu qui fait de nous des héritiers de sa Table éternelle.

 

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Date: 
Samedi, 1 septembre, 2001

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