2001- C- Lc 12, 54-59-Vendredi 29e semaine ordinaire - proximité du jugement de Dieu
Année C: Vendredi de la 29e semaine ordinaire (litco29v.01)
Lc 12 : 54-59 proximité du jugement de Dieu
A quelques jours de la Toussaint et à quelques semaines de la fin de l’année chrétienne, notre regard se tourne vers les derniers temps, vers le déjà là, vers celui qui dont nous attendons la venue dans la gloire. C’est ce regard qui donne un sens au temps qui passe - vite - et à nos années qui défilent.
Nous attendons ta venue dans la gloire. Notre Dieu se montrera. Tel est l’horizon de nos vies de croyants. Le dernier jour est commencé mais trouvera-t-il la foi sur terre (Lc18, 8)? L’histoire du monde comme l’histoire de notre vie présente deux visages: l’un de détresse et l’autre de salut. Que ce soit à travers l’image du nuage qui nous fait anticiper que la pluie viendra ou encore celui du vent du sud qui annonce une période de chaleur, Jésus rappelle qu’elle passe la figure de ce monde, que tous les éléments de ce monde portent en eux la figure du temporaire. Ce monde n’est pas fait pour durer. L’image des tours qui s’effondrent nous le rappelle avec un incontournable réalisme. Malgré ses apparences de solidité, de durabilité, ce monde ne fait que passer, comme nous. Nous sommes tentés d’oublier cela. Cela vaut aussi pour ce qui nous semble éternel: le ciel, les étoiles.. Le ciel et la terre passeront. Mes paroles ne passeront pas
Devant ce monde, ce qui à première vue est à notre portée, je paraphrase les mots de Paul, c’est le défaitisme, l’inquiétude, l’affolement, le banal quotidien avec son espace de vide qui nous enlève toute vision d’avenir. Mais devant ce monde, ce qui y est caché comme au plus profond de nous-mêmes, c’est un appel à autre chose de plus significatif. Quelque chose nous échappe dans cet avenir. La bonne nouvelle poursuit son chemin. Elle fait son oeuvre en chacune d’entre nous, dans le secret de nos coeurs comme dans ceux de nos contemporains.
Laissons-nous peu affecter par les commentaires de ceux et celles pour qui tout est noir dans notre avenir. Ne nous laissons pas impressionner non plus par l’énorme place faite aux prophètes de malheurs, osons plutôt nous réjouir de l’aurore de Dieu qui pointe à l’horizon. Le désespoir, le mal fait certes beaucoup de bruit et nous inonde d’une cacophonie qui nous étourdit, mais l’oeuvre de Dieu progresse, silencieuse et cachée.
Depuis que Jésus a pris chair dans notre chair, il n’est nulle impasse, nulle obscurité, nulle détresse qui ne soit remplit de son avenir. Quelle que soit la profondeur de notre désarroi que nous ne voulons pas mais qui prend beaucoup de place, le Christ est là pour nous réconforter et nous redire ces mots d’Isaïe: ne craignez pas, prenez courage. (Is35, 4) En venant dans notre histoire, Jésus nous a révélé qu’il en est le coeur, le centre véritable qui ne passera jamais. Le monde ancien s’en est allé..Dieu est à l’oeuvre. Encore un peu de temps se lèvera sur nous le Soleil de Justice.
A votre contemplation: Notre vie se passe entre le déjà là des nuages et le pas encore du Soleil Levant qui vient nous visiter. Dans l’attente de ce Seigneur qui transformera nos corps en corps de gloire, Luc nous invitait dimanche dernier à prier pour qu’au plus profond de nous-mêmes nos vies soient tendues vers le pas encore que nous possédons déjà dans la foi. Devenons pour notre monde des fils et filles de lumière rayonnant de cette certitude d’un Christ qui vient(Oraison). En attendant qu’il vienne dans la gloire, nous t’offrons Seigneur ton corps et ton sang, le sacrifice qui est digne de toi et qui sauve le monde. (Prière eucharistique nu 3) Amen.
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Rassemblés par le Christ pour prier le Père, ouvrons nos coeurs à sa Promesse qu’il viendra de nouveau dans la gloire