2002 -A- Lc 11, 15-26-Vendredi 27e semaine ordinaire- devenir projet exclusif de Dieu
Année A : Vendredi de la 27e semaine ordinaire (litao27v.02)
Lc 11, 15-26 devenir projet exclusif de Dieu comme moyen d’affronter un plus fort....
Pour exposer notre vie à la lumière de l’Évangile, pour vivre le saint Évangile, il faut accepter que notre vie devienne un combat permanent. Les forces du mal, de Béelzéboul - certains diront les axes du mal - font partie intégrante de nos personnalités. Le mal que je ne veux pas, je le fais confessait humblement Paul (Rm 7,19). Notre “cellule extérieure” -notre moi - notre souci de visibilité a beaucoup d’emprise sur nous. Ne disons- nous pas chaque jour comme pour mieux entrer dans l’eucharistie: Je confesse à Dieu tout puissant. Prends pitié de nous. Être en face de soi-même comme si j’étais en face d’un autre répétait souvent St Bernard. Se citer à son propre procès ( Guillaume de Saint Thierry) n’est pas facile.
Prends pitié de moi. C’est une porte d’entrée -une porte étroite - dans un château, une demeure toute intérieure (Thérèse d’Avila). Prends pitié de moi : une porte d’entrée pour développer cette force de l’humain dont François est pour nous un exemple, un chemin. Se donner cette force invincible de l’intériorité, accomplir un exode vers l’intérieur, s’engager résolument dans un voyage vers la connaissance de soi, vers une prise de conscience de soi-même ( on parlait jadis de l’examen de conscience ) demeure la seule force capable d’affronter ce plus fort qui nous enlèverait l’équipement du combat qui nous donnait tant confiance vient de nous dire Luc..
Pour entrer dans ce combat de vivre adéquatement le saint Évangile, François a développé la force de l’humain. Tellement humain qu’il paraissait l’homme d’un autre monde (1 Cel 36). Au bout de l’humain, il n’y a pas l’hommerie , il n’y a pas de place pour les Béelzébouls, il n’y a pas le mal. Il y a l’incarnation de Dieu en nous. Être vraiment humain, c’est être semblable à Dieu fait homme. Au bout de l’humain, dans toute la “nudité” de l’humain, il y a cette force de la foi dont parle la 1ère lecture et qui donne naissance au vrai croyant. Les vrais fils d’Abraham, ce sont les croyants.
Quand nous arrivons au bout de l’humain, quand nous acceptons de “quitter” nos terres, de “sacrifier” ce fils unique (Gn22,2) qu’est notre moi, ce trésor qui nous tient tellement à coeur; quand nous évitons d’être divisé entre deux royaumes, deux cellules, extérieure et intérieure, quand nous laissons l’Evangile nous modeler comme l’argile dans la main du potier, alors nous devenons- comme François, Madame Claire - projet exclusif de Dieu. Alors commence un itinéraire vers cette prise de conscience que le règne de Dieu est survenu en nous. (Lc) Que les Béelzébouls n’ont plus d’emprise sur nous.
A votre contemplation : pour se maintenir en tenue de combat quand surgira ce plus fort, faisons de nos vies un projet exclusif de Dieu, devenons écoute de la Parole jusqu’à devenir Parole de Dieu comme François parce que le Seigneur a trouvé bon de mettre en nous la révélation de son Fils comme le disait Paul aux Galates mardi dernier(gal 1,18); Une eucharistie pour porter en nous comme Marie dont ce mois lui est consacré, ce Fils du Père tout-puissant, habiter ainsi la maison du Seigneur tous les jours de ma vie (ps26).Mieux laisser Dieu habiter notre maison pour en faire son Royaume, sa table où il vivra son Eucharistie. AMEN.
accueil :
Pour ouvrir cette célébration qui parlera de la lutte permanente contre nos Beelzebouls, ces mots Thomas Merton : descendre jusque dans notre coeur, ce sanctuaire intérieur où la conscience de soi débouche sur Celui qui nous est plus intime que nous le sommes à nous-mêmes. Célébrons ce Dieu qui prends pitié de nous.
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