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2016-A-Jn 1, 1-18 -samedi octave de Noël- une Parole toujours jeune

Année A: samedi de la semaine de Noël (litan00s.16)
Jean 1, 1-18 : une parole toujours jeune

Savez-vous qu’il existe des aubes nouvelles, des matins ? N’avez-vous jamais vu la lumière d’aube dans une forêt, l’aube sur la mer ? se demande Jean Sullivan (Bloc-Notes, Éd. SOS, 1986, p. 14-15). Dans le silence de nos matins, une voix surgit toute fraiche en nous. Et Jean Sullivan ajoute: n’en parlez pas à personne, nous nous retrouverions trop nombreux.

On nous a mis dans la tête que le but de la vie, c’est de réussir en occupant des fonctions, en gagnant beaucoup d’argent, en acquérant du prestige. C’est un faux but. Le but de la vie, c’est de rajeunir. Rajeunir la Parole qui vieillit trop vite en nous. Qui prend souvent un coup de vieux en nous.

Devenir jeune pour respirer de la jeunesse d’une Parole. Devenir jeune pour, avec enthousiasme et fébrilité, inaugurer l’annonce pour aujourd’hui, d’une Parole emmaillotée dans des mots, étouffée dans l’encombrement d’autres paroles et  qui nous tient en éveil et qui appelle au réveil.

Le plus grand service que nous puissions rendre à la société, c’est de rester, redevenir jeune. D'offrir une parole rafraichissante, joyeuse, inédite.  C’est ce dont notre société, triste dans l’abondance, a besoin par-dessus tout.

Des paroles vides, des bavardages sur la Parole, il y en aura toujours. Des écoutants dès le réveil d’une parole jeune, nouvelle qui crée des ponts, qui guérit des mémoires blessées, qui construit la paix et l’harmonie, il en manquera toujours. Ce sont eux qui peuvent rendre la ville plus respirable, notre monde, une vraie maison commune.

Ce matin, à l’aurore d’une année nouvelle, un appel à nous vider de tout ce qui vieillit en nous pour entendre une Parole nouvelle. Le Verbe s’est fait chair. L’exercice qui nous est demandé, exercice essentiel, est de faire exister cette Parole en nous afin qu’elle prenne chair, qu’elle s’enracine en nous. Qu’elle reste jeune, toujours prête à naître en nous.

Comment ? En nous désencombrant d’informations inutiles, en hygiénant notre intérieur, notre mental; en sortant du sous-développement spirituel ; en restant jeune par le cœur, par le dedans.

En cadeau pour cette année qui s’achève et celle qui commence, je vous fais lecture d’une très belle réflexion du général Mac Arthur, et qui permet au Verbe de prendre chair en nous.

La jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, un effet de la volonté, une qualité de l’imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort.

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années. On devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau, renoncer à son idéal ride l’âme. Les  préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont des ennemies qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.

Jeune est celui qui s’émerveille. Il demande comme l’enfant insatiable: et après ? Il défit les événements et trouve de la joie au jeu de la vie. Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même. Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.

Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux mes-sages de la nature, de l’homme et de l’infini.  Si un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard. AMEN.

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Date: 
Jeudi, 1 décembre, 2016

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