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Année A : Vendredi de la 4e semaine de Pâques (litapO4v.96)

Jean 14 : 6-14 Apôtres Philippe et Jacques Qui m'a vu a vu le Père

Personne ne connaît mieux le Père que le Fils qui veut nous associer à sa vie intime. Moi je le connais. La passion de Jésus est de nous introduire dans son intimité. Jésus sait qu'il est le seul contemplatif capable de nous faire connaître la hauteur, la longueur, la largeur du désir du Père de nous inviter chez lui, dans sa demeure.

Jésus est véritablement le chemin, la porte choisie par le Père pour nous dire sa Présence à nos cotés. Il ne peut rien faire de lui-même. Le Père lui donne tout en lui donnant sa Présence. Il se sait engendré, envoyé dans le monde pour montrer le Père, pour nous donner le goût du Père.

Il y a si longtemps que je suis avec vous. Pendant des années, pour réveiller cette Présence dont il est l'icône, Jésus a offert à ses disciples, sa douceur, sa façon discrète de se faire proche des besoins de son entourage. Il a écouté. Il a deviné leurs questions. Rien n'a échappé à son regard de Fils bien-aimé. En demandant à Philippe et aux autres disciples s'il croit que je suis dans le Père et que le Père est en moi, il veut s'assurer que sa vie a vraiment été perçue comme une chemin vers le Père. Jésus veut AUSSI "vivre", se "voir" en d'autres lui-même à la manière du sarment qui reçoit tout de la vigne.

Le Christ de Pâques nous invite à la contemplation de notre devenir: Montre-nous le Père. Sa destin éclaire la nôtre. En regardant Jésus, ce chemin vers le Père, nous lui devenons semblables. Voilà notre foi: devenir semblable à Jésus, nous asseoir comme lui à la droite de son Père.

Comme pour les apôtres Philippe et Jacques, nous aussi nous avons peine à nous remettre de la hardiesse de l'initiative du Christ à nous montrer le Père. Jésus viens vers nous le premier pour éveiller en nos coeurs un attachement particulier à son Père et à sa personne. L'appel porte moins sur la mission a accomplir que l'invitation à demeurer dans son amour à devenir parfait en miséricorde comme votre Père céleste est parfait.

C'est au moment de vivre son "heure", l'heure de ses noces avec cette humanité que le Père lui a donnée, que Jésus parle, faut-il le soupçonner, avec un trémolo dans la voix, de ce qui envahit son coeur de Fils. Avant d'entrer dans son "heure", Jésus s'assure de la poursuite de son oeuvre: celui qui croit en moi fera lui aussi les oeuvres que je fais à la manière du grain de blé jeté en terre. Mais vivre tout cela est pure grâce.

A votre contemplation: oui, nous avons vu le Père et ce message s'en va par toute la terre. Aujourd'hui, nous le voyons comme dans un miroir, mais demain, nous le verrons dans la pleine lumière du face à face(1cor l3,12). Suivons la Voie qui conduit à la Vie et nous permettra demain de nous asseoir avec le Christ à la table de l'eucharistie sans fin. AMEN.

accueil: Le Christ, c'est dans le Père que nous le trouvons. Et le Père a fait sa demeure au fond de mon coeur. Une célébrons qui, dans l'offrande du Fils, nous montre le Père.