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ANNÉE A: Vendredi de la 2­ e semaine du carême (litac02v.93)

Mathieu 21: 33-45: le combat de Dieu

Une Terre, une Vigne transfigurée par la Paix; une Terre, une Vigne qui ouvre un espace de lumière pour y installer Dieu et nous avec Lui; une telle Terre, une telle Vigne se voit souvent basculé par le brouillard , la nuée du quotidien. On ne voit que la guerre, les tueurs à gage dont la job est de détruire toute menace de paix.

A travers Joseph, les vignerons homicides une question surgit: Où donc est la vigne du Seigneur ? cette Terre de Lumière et de Paix.

Il leur donna des patriaches, on ne les écouta pas. Il leur donna des juges, on ne les suivit pas. Il leur donna des rois, on se divisa autour d'eux et contre eux. Il leur donna des sages, on refusa de les entendre. Il leur donna des prophètes, on les lapidèrent. Enfin il leur donna son Fils, on crucifia. Notre histoire sainte est celle d'un combat entre la violence et l'amour. Aujourd'hui ne fermons pas notre coeur, entrons dans le combat de Dieu .

Il nous a donné des apôtres, ils sont morts martyrs.Il nous a donné des Pères. Des siècles durant, ils furent oubliés. Il nous donne des saints. Il faut leur mort pour les reconnaître. Il nous a donné son Fils et nous avons, par nos fautes, provoqués sa mort. L'histoire de notre Eglise est celle d'un combat entre refus de l'homme et l'appel de Dieu. Aujourd'hui ne fermons pas notre coeur, entrons dans le combat de l'Eglise pour édifier chez nous une Terre transfigurée, une Terre de Feu.

Il parle aux hommes et femmes de Paix, notre réponse est la guerre. Il appelle au partage, au service, à l'harmonie entre les peuples, Nous nous armons de lois et de canons. Son Fils se fait semblable à nous. Mais il nous demeure étranger. L'histoire de notre monde est celle d'un combat entre la guerre et la paix. Aujourd'hui ne fermons pas notre coeur, entrons dans le combat de l'humanité pour la paix.

Et Jésus est venu. Il s'est avancé au milieu de notre terre ravagée, saccagée par les guerres fratricides, il est allé là où les sarments stériles donnaient à la vigne l'aspect d'une vallée de mort pour y crier: Je suis la Vigne! Je suis la Vie et mon Père est le Vigneron.

A votre contemplation, achevons dans notre corps le combat de Dieu. A la suite de François, Claire, portons les stigmates qui nous ouvrent au mystère du combat de Dieu pour nous. Là où règne la haine, mettons l'amour. Là où éclate la guerre, faisons la paix. Il nous faut comme François, Claire, chanter le chant de son amour pour sa Vigne. Amen.