1990-A- Mardi 19e semaine ordinaire Mtt 18,1-5,10,12,14: le beau risque de l'enfance évangélique

Année A : Mardi de la dix-neuvième semaine ordinaire (litao19m)

 Mtt 18:1-5,10,12,14: le beau risque de l'enfance évangélique

Tout l'Evangile est promesse de vie, une invitation à une vie pleine. Notre Dieu, ne l'oublions-nous pas, est le Dieu de la Vie, un Dieu qui aime nous redire " Ouvre la bouche et mange " et nos parents ajoutent." tais toi".

Vivre comme Dieu c'est être plein de vie. Il ne faut pas se surprendre alors si Jésus aime nous proposer un modèle privilégié : celui des enfants. Les adultes (comme nous par exemple) sommes des prisonniers de la fonction, de la tâche à faire. Nous, on sait quoi faire de nos journées monastiques, un petit bijou en terme d'organisation où la cloche ( pas une cloche électronique..ça pourrait faire défaut ) vient rythmer nos pas. Et quand la cloche cesse pour une journée de congé ( Ste-Claire) alors on se laisse vivre. C'est bienfaisant.

En proposant le modèle de l'enfant, Jésus offre à notre regard une façon de vivre nos journées autrement qu'en terme d'organisation -langage des grandes personnes. Les enfants ne sont pas des prisonniers de l'organisation. Ils ont le privilège de la spontanéité, de la fraicheur, des étonnements joyeux. Ils sont libres de paroles, de gestes. Ils mangent des yeux tout ce qu'on leur offfre.Ils les transforment en goût de miel.

En regardant cette Evangile aujourd'hui, il faut avouer que notre Eglise, notre formation monastique, (pardonnez moi mes soeurs de dire ça) a trop longtemps insisté sur la mortification (langage adulte) et moins sur la "vivification" (langage Evangélique). A vrai dire, ça prends des enfants pour déguster du papier. Et il se trouve toujours un adulte pour le lui enlever tout de suite.

L'enfant selon l'Evangile et non selon les grandes personnes...sait se remettre en question... Il reconnaît sa fugue (il ne serait pas un enfant autrement ) et puis se baigne de la joie du retour. Cet enfant là n'enferme pas la Vie ( Parole) dans un coffre-fort mais l'expose comme Maximilien Kolbe aux risques des chemins.

Un enfant ça touche à tout, dévore tout, ça veut tout regarder en même temps ( y pas les yeux assez grand pour tout voir), c'est aller à tout le monde sans méfiance ni crainte. Bref, selon l'Evangile, l'enfant c'est une autre manière d'être prophète : Ca dévore le Livre de la Vie et puis transmets la Parole à ses risques et périls. Ces enfants là, sont les plus grands dans le Royaume.

A votre contemplation : mesurez la distance à franchir pour redevenir cet enfant là. Ca peut en donner le vertige. Ouvrez la bouche, manger le Livre et surtout soyez comme l'abeille, toujours en travail pour donner à ce "rouleau" la douceur du miel. Et aujourd'hui, n'oubliez pas que dehors des enfants perdus vous attendent pour goûter le miel des retrouvailles. AMEN.

ACCUEIL:

Comme le dit Ezéchiel, et comme la vie du Père Kolbe le confirme, ouvrons la bouche, mangeons ce Livre qui n'en finit pas de goûter la douceur du miel.

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Lundi, 1 octobre, 1990

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