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Année A : Vendredi de la 2e semaine de l'Avent (litaa2v.92)

Mtt 11, 16-19 Danser de Joie

" Jean est venu...Jésus est venu ". Vraiment rien de nouveau sous le soleil. Comme celle qui l'on précédé, la génération de Jésus ignore l'oeuvre de Dieu, refuse d'entrée dans la fête. "Nous vous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé ". La génération de Jésus hésite à s'associer à la joie de l'Epoux comme elle a refusé l'ascèse de Jean-Baptiste.

Deux hommes, Jean et Jésus, deux ténors de la foi s'unissent, deux histoires se rencontrent pour ouvrir à l'humanité un chemin de joie offert à une posté­rité aussi nombreuse que les " grains de sable". Deux histoires fabuleu­ses qui se termineront dans le sang. C'est le prix à payer pour annoncer le Joie.

On traite Jean-Baptiste de "possédé", Jésus de "glouton". On qualifie tel évê­que de communiste parce qu'il fait corps avec la misère des abandonnés et tel autre de mystique rêveur parce qu'il redit le primat de la prière pour le peuple de Dieu. Bref, nous ne voulons pas de guide. C'est l'ère de l'auto-suffi­sance, de l'auto-destruction.

Et pourtant, la sagesse de Dieu qui se révèle dans ce qu'elle fait appelle notre quotidien à entrer dans la danse. Heureux ceux et celles qui en s'en remettant à " Celui qui vient " , se voient inviter à entrer dans la danse de Dieu.

Entrer dans la danse de la Joie de Dieu vient : rythmer son quotidien , ses pas de danse au rythme de la musique céleste comme Marie. Voilà où conduit notre Avent. Un vulgaire condamné à la "glouton­nerie", pour citer autrement Mathieu, éveille , élève à la joie ceux et celles qui le recoivent à sa table.

" L'hymne à la joie" que chante Marie et que l'Eglise reprend chaque soir à Vêpres nous redit que Dieu, aujourd'hui " a jeté son regard sur nos humbles personnes" . Comme Marie, Il ne nous choisit pas parce que nous sommes meilleu­r-e-s que les autres. Personne ne choisit Dieu. Il a décidé de nous combler de Joie. Il ne nous lâchera pas. Une Promesse de fidélité envers nous.

Avec Marie, nous pouvons chanter que le Seigneur fait pour nous de grandes choses, que sa miséricorde s'étend sur notre génération; qu'il prend parti pour les pauvres ; qu'il se souvient de sa promesse et est en train de les réaliser. Notre histoire en est une du temps de cet hymne à la joie qu'est le Magnificat.

A votre contemplation: allez à sa rencontre, Marie nous en donne le ton. Soyons comme une Eglise de la Joie de l'attente, une communauté qui sait visiter, par sa prière contem­pla­tive, les privilégier de Celui qui vient visiter son peuple. En ce temps de l'Avent, devenons , par notre partage de nos biens, nos paniers de Noël qui font tant de bien à ceux et celles qui les reçoivent, une Eglise de la Visitation et à la manière de Jésus qui vient visiter son Peuple. AMEN.

Accueil: Accompagné de Jean Baptiste et de Marie, allons à la rencontre de notre Dieu qui nous offre des jours de justice et de joie