1999-A- Vendredi 24e semaine ordinaire -Lc 9, 23-26 stigmates de saint François.
Année A : Vendredi de la 24e semaine ordinaire (litao24v.99)
Lc 9:23-26 stigmates de saint François.
Je fais mien ce matin ces mots du Sage Sirac(50.1) voici l’homme qui pendant sa vie répara le Temple et durant ses jours fortifia le sanctuaire. Cet homme s’appellera François, homme nouveau affirme Bonaventure, donnée par le ciel au monde, don de Dieu pour rebâtir mon Eglise.
C’est au moment où l’Eglise devenait submergés de biens, qu’elle s’enfonçait dans le luxe que François fit l’expérience de ce qui allait transformer toute sa vie : la rencontre du Christ crucifié à St-Damien. Cette rencontre lui a fait prendre, au quotidien, le chemin de Dame pauvreté, lui qui de riche qu’il était s’est fait pauvre pour devenir Evangile. Cette rencontre l’a rendu, au terme de sa vie, semblable au Christ au Crucifié. Il a porté dans son corps la marque des souffrances du Christ (Ga6.17). Les secrets de sa vie spirituelle se trouvent dans la Croix du Christ disait Jean Paul 11 en inaugurant, il ya presque 20 ans, l’année de François.
Ce 17 septembre 1224, François a vu sa vie devenir ressemblance au Crucifié. Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, se charge de sa croix chaque jour, qu’il me suive. Celui qui perd sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera.
L’invitation de choisir la vie lancée par Moïse descendant de la montagne de Dieu est devenue avec Jésus une demande : accepte ma croix et tu vivras. François a vécu sous le signe de la croix. Elle fut son programme de vie. Les stigmates : voilà le trophée choisie par Dieu pour dire son amour à celui qui a fait de sa vie une imitation du saint Evangile. Les stigmates : voilà la manière que Dieu a choisi pour rebâtir son Eglise.
Notre monde ne veut pas être crucifié. Nous fuyons le crucifié pour le monde. Nous fuyons la croix comme une peste. La lutte entre le monde et la croix se poursuit depuis des millénaires. L’itinéraire spirituel légué par François comme chemin de Réforme de l’Eglise conduit à la Croix. L’homme évangélique que fut François rappelle St Bonaventure descendit du mont de l’Alverne, portant en lui l’effigie du Crucifié, et conscient du secret royal, il cachait le plus possible ces signes sacrés.
Pour ceux qui veulent marcher à suite, la croix traversera toujours leur vie comme un trophée révélateur de l’amour du Christ. Elle n’est pas un fardeau ni un joug mais plutôt un autel (Marthe Robin) Elle contribue à nous “déprendre” de nous, de nos tendances à tous s’accaparer. Mais sachons que le Dieu qui afflige ceux qui le suivent est aussi le Dieu qui console. Comme pour François, il ne nous convient pas de sonder les secrets de Dieu. Nous n’avons qu’à adorer, accepter, bénir, s’abandonner pleinement entre ses mains.
Ce chemin royal assure un droit à la béatitude si nous savons demeurer en marche (ministre provincial) pour lui devenir semblable. Se dépouiller joyeusement, reconnaître comme une grâce de reproduire en nous ce qui manque à la passion du Christ, des paroles irritantes à la mentalité contemporaine mais pour le vrai disciple du Christ, ce sont des paroles glorieuses qui renouvellent la Résurrection du monde et contribuent à la reconstruction de notre Eglise. Toute mission, tout itinéraire de reconstruction de l’Eglise passe par la route du Crucifié et de lui devenir semblable.
A votre contemplation : Ne désirons rien d’autre que Dieu qui nous a crées, rachetés et qui nous sauvera par sa Croix(1 Reg 28,3). Assumer cette croix incontournable ce n’est pas manquer sa vie, faire de sa vie un échec mais la réussir en Jésus, pour Jésus en le suivant sur la route de la liberté. Une eucharistie qui nous redit que c’est par la souffrance que l’Amour se donne à nous. Une eucharistie pour faire mémoire que c’est en se livrant comme lui que nous goûterons aux beautés de la joie parfaite et que nous pourrons recevoir un trophée qui nous couvre de sa gloire. AMEN.
Accueil :
Une fête qui nous convie à nous réjouir du trophée que François a reçu en signe d’appréciation pour avoir réussi à lui devenir semblable. Un trophée qui donne de la gloire, qui élève, honore celui qui le reçoit. Celui qui possède ce trophée possède un précieux trésor. Que cette liturgie ou nous faisons mémoire des stigmates de François nous conduise jusqu’à la gloire !