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2006-B-Jn 19, 31-37- Sacré-coeur -

  Année B : fête du Sacré-cœur

Jn 19, 31-37 : « TOUT AU FOND DE L’OUVERTURE »

 

 Pour comprendre quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur qui se lit dans ce cœur ouvert, il faut lever les yeux vers celui que nous avons transpercé. « Contemple, homme sauvé, celui qui pour toi est attaché à la Croix, sois comme la colombe qui pose son nid tout au fond de l’ouverture(Jer 48,28),  et là comme un passereau qui a trouvé sa demeure (Ps 83,4), tu ne cesseras de veiller » (saint Bonaventure).

Ce matin, « comme un passereau qui a trouvé sa demeure », «et comme la colombe, posons notre nid tout au fond de l’ouverture » de son coeur.  Entrons dans ce coté ouvert qui dit tout de notre Dieu, sans rien retenir, sans rien préserver, sans rien sauvegarder. Tombons à genoux devant un Dieu mis a nu, vulnérable qui ne peut tellement pas se passer de nous qu’il accepte le risque de nos refus, la blessure de nos fermetures, la plaie ouverte de nos froideurs.  Ne cessons pas de veiller  pour entendre de Lui qu’Il ne nous demande surtout pas de l’aimer au-delà de nos limites mais de l’aimer avec nos maladresses et coup de lance que nous lui retournons.  Au terme de son récit de la Passion, Jean atteste que l’Amour est souvent une blessure infligée par ceux et celles à qui il est  destiné.

 

  Mais ce qu’il y a de plus prodigieux, merveilleux dans cette plaie ouverte, et que comprennent ceux et celles qui « posent leur nid tout au fond de l’ouverture » de ce cœur, c’est quelle se transforme en source de grâce et de bienfaits.  Pour qui regarde ce cœur jusqu’à y demeurer,  voit leur cœur tressaillir d’admiration et d’un ardent désir de répondre à tant d’Amour. Pour qui regarde ce cœur transpercé,  entend le cœur ouvert de Jésus leur dire : « recevez ». J’ai tout donné. Tout accompli pour vous.  Ce cœur dont la grandeur n’a pas de fin, dont la sagesse est sans limite, dont la paix est inaccessible, en « laissant jaillir le sang et l’eau », non seulement « il fait naître les sacrements de l’Église »-le baptême, l’eucharistie – mais il nous attire « pour que tous les humains viennent y puiser la joie aux sources vives du salut » (Préface).

 

 Contemplatives, contemplatifs, personne ne peut connaître à fond le Christ sans entrer dans son cœur, « source de vie et de sainteté » «  notre paix et notre réconciliation » (litanie). « Sans prendre Jésus par le Cœur » dirait la petite Thérèse. Personne ne peut suivre Jésus sans «comme une colombe faire son nid tout au fond de l’ouverture et comme un passereau y demeurer en veillant. »  «  Si les hommes savaient ce qu’est ce cœur, c’est en foules qu’ils accourraient auprès de Lui pour goûter son inépuisable miséricorde (Starets Silouane) ».

 

 A votre contemplation, nous donner le cœur de Jésus, un cœur sans colère, sans désir «d’extermination»  ( 1ere lecture) pour qu’avec ce cœur, nous puissions  « annoncer aux nations païennes la richesse insondable du Christ » (2ième lecture) Puissions tout au long de cette journée d’adoration, regarder ce cœur pour en arriver à signer de nos vies ces mots de Jean de la Croix :  «  j’ai vu ta Croix ô Jésus, et j’y ai lu le chant de ton Amour » AMEN

 

 

Accueil : que le Christ habite en vos cœurs, qu’Il vous garde enracinés dans l’amour de son Père et vous établisse dans la Paix qu’offre son Esprit .

 

« Dans sa première œuvre, Dieu m’a donné à moi-même. Dans sa seconde œuvre, il s’est donné sur la Croix à moi et quand il s’est donné, son cœur ouvert m’a rendu à moi-même » (saint Bernard). En cette journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres, portons les à Dieu dans cette eucharistie.

Évangile: 
Année: 
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Date: 
Jeudi, 1 juin, 2006

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