2008- A : Mardi 6e semaine Pâques - Jn 16, 5-11 Catherine de Sienne – une merveilleuse présence
ANNÉE A : MARDI DE LA 6E SEMAINE pâques (litap05m.08)
Jn 16, 5-11 Catherine de Sienne – UNE MERVEILLEUSE PRÉSENCE
Cette page donne « à penser ». Elle nous invite à penser ce qui peut nous arriver, ce que nous pouvons perdre si nous ne recevions pas l’Esprit saint. Sans cet esprit, nous développerions des « signes » de maladie : perte de confiance, perte de certitude, faible conscience ou connaissance de soi. Nous serons laissés à nous-mêmes, n’aurons plus de « défenseur » contre nous-mêmes. Bref, nous vivrions mal nos vies.
Devenir chrétien, ce n’est pas adhérer à un message, à une doctrine, encore moins prétendre tout savoir et faire la leçon aux autres. Devenir chrétien, c’est réaliser dans nos vies le mystère pascal. C’est parvenir à l’accomplissement de cette pleine communion à un Dieu Trinité en vivant entre nous une authentique vie fraternelle. "C’est à cela que tous connaîtront, que vous êtes mes disciples, si vous vous aimez les uns les autres"!
Par sa Pâques, Jésus ouvre pour nous un avenir de « salut ». Par son fameux « il est bon que je m’en aille » - Jésus nous offre une autre Présence qui va être plus pénétrante que sa simple présence physique. Plus efficace aussi puisqu’elle nous fera voir le Père en Lui.
Ce qui a fait dire à Maurice Zundel que la vie de Jésus fut un échec complet. Échec parce que nous n’avons pas reconnu en Lui une Présence, une Personne, fils de Dieu. Échec parce que nous n’avons pas percé que son humanité – Jésus fut le seul humain à ne pas vivre à coté de l’humain ! - cachait sa divinité, qu’il était un « envoyé » pour nous montrer le Père. Pour nous montrer qui il est, Jésus nous a promis que Quelqu’un de « merveilleux » viendrait nous faire voir que son humanité cachait une Présence, une Personne divine. « Quand il viendra, il rendra témoignage en ma faveur » (Jn15, 27).
Question : sommes-nous sensible à cette nouvelle Présence, à ce « Dieu inconnu », avons-nous su développer une haute sensibilité non émotionnelle, mais de foi à cette Présence « qui nous accorde à Dieu (St Irénée) », qui nous uni à Dieu, nous pousse à rendre témoignage même quand nous avons à affronter – comme personne et comme société - toutes sortes de perturbations ? Dans la 1re lecture, nous admirons la force de cet Esprit qui va jusqu’à déchaîner – dans les deux sens du terme- Paul pour qu’il poursuivre son travail d’annoncer Jésus. « Il vous donnera un Défenseur qui sera pour toujours avec vous. »
Ce qui nous est promis- ce n’est pas rien- c’est le même Esprit qui a rendu la vie à Jésus au matin de Pâques et qui maintenant nous pousse à mener une vie de ressusciter, à devenir des « créatures nouvelles ». Pâques nous ressuscite. L’Esprit nous saisit dans nos profondeurs pour actualiser notre résurrection. Il vient à notre « défense ».
Ne nous contentons pas de lire cette semaine cette merveilleuse Présence que Jésus nous offre. Il ne s’agit plus d’entendre Jésus nous assurer qu’Il ne nous laissera pas tomber. Il s’agit – et c’est le mystère de ce temps de l ‘Église – il s’agit maintenant de ne pas le laisser tomber en parlant « comme des paroles de Dieu » (2 Cor4, 5). En vivant « comme des paroles de Dieu ». L’Esprit nous est donné pour « prêcher le Christ » et non nous faire valoir.
À votre contemplation : Cet Esprit de Dieu a poussé une illettrée- Catherine de Sienne- sur les routes de son temps pour réunifier la papauté divisée entre Rome et Avignon. Cet Esprit de Dieu a transformé cette femme en docteur de l’Église. Comme le Père a envoyé en cette période difficile du XIV siècle cette femme, il nous choisit pour remplir, notre monde d’un Esprit nouveau, d’une Présence que l’eucharistie maintenant nous fait goûter et savourer. AMEN