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2005-A : Vendredi 2e semaine Pâques -Jn 6, 1-16 : multiplication des pains

Année A : Vendredi de la deuxième semaine de Pâques – A -

Jn 6, 1-16 : multiplication des pains

Il y a la table du pain. Il y a la table du matin de Pâques. Le pain de vie et le pain de Pâques sont source de libération. Les deux sont des manifestations de la vie de Jésus qui fut un immense cantique des Cantiques à la compassion. Ce n'est pas anodin si feu Jean-Paul 11 a voulu que le 2e dimanche de Pâques soit celui de la compassion. Nous sommes dans le temps sommet de la compassion de Christ pour nous.

Comment exprimer autrement cette page de Jean ? " Jésus vit qu'une foule nombreuse venait à lui. " Comment exprimer autrement ce mystère de Pâques ? " Dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître grâce à la résurrection de son Fils". (AA1, 3) Cette manière d'être et de vivre de Jésus en état de compassion- qui est autre chose que la pitié - est la clé pour entrer dans ce mystère du pain de vie comme dans celui de la résurrection. " Je ne veux pas punir l'humanité endolorie, mais je désire la guérir en l'étreignant sur mon cœur miséricordieux (P.J. 1588) " , précise la biographie de sœur Faustine.

L'eucharistie comme Pâques sont des lieux de révélation et de réalisation de la compassion de Dieu pour nous. Lui, l'envoyé du Père n'avait qu'une mission: nous faire passe d'une vie en "forme de mort" à une vie en "forme de Dieu". C'est par des gestes de compassion que ce Dieu qui "a parlé à nos cœurs", nous a rejoint. En nourrissant la foule, Jésus n'est pas venu supprimer nos faims. Ni les solutionner. Il est venu les partager avec nous pour en devenir partie prenante. Il est entré dans nos faims jusqu'en être "saisi aux tripes". Voilà le sens profond de cette page. La Bonne Nouvelle : quelqu'un, a été présent à nos faims, à nos aveuglements, à nos paralysies, à nos désirs de vivre et qu'Il en fut remué jusqu'à la moelle.

Contemplatives, contemplatifs, les exigences du Christ ressuscité attendent les disciples de Pâques. Cette page pascale de Jésus offrant de quoi manger dans le désert, ouvre sur une mission. Si nous entrons profondément dans l'expérience de compassion du Christ Jésus dans ce qu'elle exprime d'humain et de divin, nous éprouverons le désir "de ne pas nous trouver en guerre contre Dieu" en agissant "comme ces gens là". (1ière lecture) Être disciple nous engage, nous associe comme la vie de Jean-Paul 11 nous l'a montré, à toutes les faims, toutes les souffrances et les espérances de cette foule en attente de passer de "l'obésité de l'avoir" à une qualité d'être qui ressuscite. Être disciple du Christ, c'est être là, c'est promouvoir l'humain qui porte en lui un devenir divin.

La compassion ressuscite. C'est une manière concrète de vivre en disciples du ressuscité. Une manière pascale de vivre. Très difficile puisqu'il s'agit de vivre non en compétition mais en compatissant. C'est la clé pour entrer dans le mystère de la résurrection. C'est la clé qui ouvre sur un appel à " être avec" à "souffrir avec" jusqu'à offrir des signes qui relèvent, des paroles qui remettent en marche, des gestes qui apaisent et réconfortent. C'est le sens profond de l'eucharistie. C'est le sens plénier de Pâques. C'est notre mission pascale comme Église.

S'il existe un lieu où la compassion atteint son sommet c'est bien dans cette multiplication des pains, signe avant-coureur de l'eucharistie pascale. Par ce pain, nous retrouvons nos origines, nous redevenons ce que nous sommes: des êtres de compassion. Avec émotion, je redis ces mots du dernier message pascal de Jean-Paul 11 " le pain de l'eucharistie, mystère et don de Pâques, demeure au cours des siècles comme mémoire éternelle de la résurrection du Christ " (Urbi et orbi 2005)

À votre contemplation: le mouvement de la compassion révélé dans la Pâques du Christ et dans ce pain multiplié n'est pas achevé. Il nous pousse à communier à la manière de vivre de Jésus pour entrer avec Lui dans sa victoire. (Rom 5,4-5 ; Jn 6,55) " Nous (qui) avons été créées pour participer de tout notre être à la vie divine et à la communiquer à l'univers " (Olivier Clément) devenons maintenant pain de compassion pour le monde. AMEN

Accueil : que mon dernier souffle soit un souffle d'amour ! Ainsi s'exprimait Jean-Paul 11 dans sa prière d'abandon. Que cette eucharistie soit ce souffle d'amour pour ce don de Dieu que fut Jean-Paul 11 à notre monde !

 

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Date: 
Vendredi, 1 avril, 2005

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