2002-A: Vendredi 2e semaine Carême -Mtt 21,33-43 : les vignerons homicides
Année A: Vendredi de la 2e semaine du Carême (litac02v.02)
Mtt 21,33-43 : les vignerons homicides
Quand l’Evangile nous parle de vigne, il nous faut tendre l’oreille et écouter attentivement. La vigne, c’est Jésus, c’est nous. Il y a alliance, une union mystique entre cet homme qui planta une vigne et les vignerons. Dieu s’est tellement lié à nous qu’il est impossible de concevoir qu’il puisse exister un seul fils de Dieu et que tous les humains ne le soient pas avec lui(Zundel). Au nom de Jésus, je nous dis Oui, écoutez cette parabole.
Que d’attention ce grand amoureux de la vigne, ce passionné d’un fruit juteux porte à ses vignerons qu”il appelle ses bien-aimés et à qui il souhaite que ma joie soit en vous (Jn15,11) Que de déception aussi quand les vignerons ses bien-aimés le traitent comme un dangereux inconnu, un ennemi, un intrus dont il faut se méfier. Quand ils s’attaquent à son fils, ce fils qu’il n’avait pas envoyé pour le faire mourir, ils respecteront mon fils mais pour nous annoncer une bonne nouvelle sur Dieu, une bonne nouvelle sur nous: nous sommes les héritiers de la vigne.
Le meurtre du Fils met en relief que les échecs, nos échecs à reconnaître celui qui est venu chez les siens font partie de notre histoire. Ils sont ces portes étroites, ces pierres angulaires sur lesquelles il a bâti sa promesse de fidélité. D’échecs en échecs, de fidélité en fidélité. Entre Dieu et nous, l’échec n’est là que pour mieux manifester l’amour du Père pour son Fils, celui du Fils pour son Père et l’amour du Père et du Fils pour nous.
Oui, il est grand ce mystère de la vigne. Ce mystère de la Croix. En échange de la vie de son Fils, Il nous donne la sienne. En échange de la croix que nous avons posé sur ses épaules, Il nous offre la garantie de toujours nous aimer. En échange de son sang versé, il nous transfigure à son image. Dieu nous attend dans l’échec de son Fils. Là, dans l’échec de la Croix, dans le meurtre de l’héritier, là se trouve le salut, notre salut. Quoique nous fassions, Dieu ne cessera jamais de nous aimer à la manière de cette mère qui ne cessera jamais d’aimer son fils. Si Dieu cesse de nous aimer qui nous aimera ? Admirable échange. Oui, écoutez cette parabole.
Il faut accepter ce mystère de l’échange de nos vies en forme de fils de Dieu malgré la vie en forme de croix que nous Lui avons offert. Ils n’étaient pas fidèles à mon alliance mais lui, miséricordieux, au lieu de détruire, il pardonnait (Ps77,38) Jésus, au désert, a refusé la tentation de la gloire, de la richesse, du pouvoir. Devant les notables à qui il confiait cette parabole peu de temps avant son entrée à Jérusalem, qui avaient des oreilles pour entendre mais qui n’entendaient rien, parce qu’ils en avaient gros sur le coeur, Jésus leur annonçait qu’il allait succomber à la dernière tentation (Eloi Leclerc) celle d’être un Dieu sans pouvoir, grain de blé jeté en terre. Qu’il allait succomber à la tentation de se vider de lui-même pour tout nous donner.
A votre contemplation : Souviens-toi des merveilles de Dieu. Il a fait de Joseph, livré par ses frères, le sauveur de sa propre famille. Il a fait de Jésus, livré par ses semblables, Pain de vie pour le salut du monde.. Que ton amour Seigneur devance tes serviteurs pour leur permettre de bien célébrer ce mystère de la vigne, ce breuvage qui réjouit nos coeurs et qui demeure la pierre angulaire pour le salut du monde. AMEN
Accueil :
Que puis-je faire pour ma vigne que je n’aie fait ? Une page admirable qui nous dit la maximalisation de l’amour dans un monde ou l’on maximalise la vengeance, la haine. Une eucharistie pour laisser Dieu planter sa vigne en nous.
Année A: Vendredi de la 2e semaine du Carême (litac02v.02)
Mtt 21,33-43 : les vignerons homicides
Quand l’Evangile nous parle de vigne, il nous faut tendre l’oreille et écouter attentivement. La vigne, c’est Jésus, c’est nous. Il y a alliance, une union mystique entre cet homme qui planta une vigne et les vignerons. Dieu s’est tellement lié à nous qu’il est impossible de concevoir qu’il puisse exister un seul fils de Dieu et que tous les humains ne le soient pas avec lui(Zundel). Au nom de Jésus, je nous dis Oui, écoutez cette parabole.
Que d’attention ce grand amoureux de la vigne, ce passionné d’un fruit juteux porte à ses vignerons qu”il appelle ses bien-aimés et à qui il souhaite que ma joie soit en vous (Jn15,11) Que de déception aussi quand les vignerons ses bien-aimés le traitent comme un dangereux inconnu, un ennemi, un intrus dont il faut se méfier. Quand ils s’attaquent à son fils, ce fils qu’il n’avait pas envoyé pour le faire mourir, ils respecteront mon fils mais pour nous annoncer une bonne nouvelle sur Dieu, une bonne nouvelle sur nous: nous sommes les héritiers de la vigne.
Le meurtre du Fils met en relief que les échecs, nos échecs à reconnaître celui qui est venu chez les siens font partie de notre histoire. Ils sont ces portes étroites, ces pierres angulaires sur lesquelles il a bâti sa promesse de fidélité. D’échecs en échecs, de fidélité en fidélité. Entre Dieu et nous, l’échec n’est là que pour mieux manifester l’amour du Père pour son Fils, celui du Fils pour son Père et l’amour du Père et du Fils pour nous.
Oui, il est grand ce mystère de la vigne. Ce mystère de la Croix. En échange de la vie de son Fils, Il nous donne la sienne. En échange de la croix que nous avons posé sur ses épaules, Il nous offre la garantie de toujours nous aimer. En échange de son sang versé, il nous transfigure à son image. Dieu nous attend dans l’échec de son Fils. Là, dans l’échec de la Croix, dans le meurtre de l’héritier, là se trouve le salut, notre salut. Quoique nous fassions, Dieu ne cessera jamais de nous aimer à la manière de cette mère qui ne cessera jamais d’aimer son fils. Si Dieu cesse de nous aimer qui nous aimera ? Admirable échange. Oui, écoutez cette parabole.
Il faut accepter ce mystère de l’échange de nos vies en forme de fils de Dieu malgré la vie en forme de croix que nous Lui avons offert. Ils n’étaient pas fidèles à mon alliance mais lui, miséricordieux, au lieu de détruire, il pardonnait (Ps77,38) Jésus, au désert, a refusé la tentation de la gloire, de la richesse, du pouvoir. Devant les notables à qui il confiait cette parabole peu de temps avant son entrée à Jérusalem, qui avaient des oreilles pour entendre mais qui n’entendaient rien, parce qu’ils en avaient gros sur le coeur, Jésus leur annonçait qu’il allait succomber à la dernière tentation (Eloi Leclerc) celle d’être un Dieu sans pouvoir, grain de blé jeté en terre. Qu’il allait succomber à la tentation de se vider de lui-même pour tout nous donner.
A votre contemplation : Souviens-toi des merveilles de Dieu. Il a fait de Joseph, livré par ses frères, le sauveur de sa propre famille. Il a fait de Jésus, livré par ses semblables, Pain de vie pour le salut du monde.. Que ton amour Seigneur devance tes serviteurs pour leur permettre de bien célébrer ce mystère de la vigne, ce breuvage qui réjouit nos coeurs et qui demeure la pierre angulaire pour le salut du monde. AMEN
Accueil :
Que puis-je faire pour ma vigne que je n’aie fait ? Une page admirable qui nous dit la maximalisation de l’amour dans un monde ou l’on maximalise la vengeance, la haine. Une eucharistie pour laisser Dieu planter sa vigne en nous.