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Année B Vendredi de la 33e semaine ordinaire (litbo33v.03)
Matt. 12,46-50 présentation de Marie au temple.

« J’habiterai au milieu de toi». L’Évangile ne nous apprend rien sur Marie, de son enfance, de sa vie sinon que dès son jeune âge – la tradition orientale syrienne rapporte qu’elle n’avait que trois ans - elle fut offerte par ses parents à Dieu dans Son Temple. Geste inaugural qui laisse voir une vie toute livrée au service de Dieu. Toute une vie habitée par Dieu. Geste mystère d’offrande aussi. Un lucernaire ancien dit que « Marie fut présentée au Temple pour être élevée dans le Saint des saints comme une vierge donnée. »  

Une femme élevée dans le Saint des saints, une femme éduquée à se tenir en présence de Dieu. Une femme habitée par Dieu qui en a fait son Temple. Sa demeure. Nous comprenons ici pourquoi elle est le modèle de toute vie contemplative. Dès son entrée dans le Temple, Marie conservait tout dans son cœur d’une manière qui dépasse tout entendement humain. Elle était tellement « tout là », de corps et d’esprit sans distraction dans la maison de Dieu que toute sa vie fut transformée en maison de Dieu. Toute sa vie fut maison de prière aussi. Aujourd’hui, le Temple qu’est l’Église présente à notre contemplation, rend hommage à ce Temple qu’est Marie.

Contemplatives, le cœur de Marie est un vaste temple, un vaste trésor plus beau que tous les autres temples du monde. Son intériorité comme son silence trahissent la beauté de son cœur, de son temple intérieur et nous conduit exprime Maximilien Kolbe jusqu’au tabernacle de Dieu. L’oraison insistait tantôt pour « demander par son intercession le bonheur de vivre dès maintenant ¬- comme elle -en la présence de Dieu ».

Dieu a tellement honoré Marie qu’il ne s’est jamais séparé un seul instant d’elle Sa vie ne fut pas une comédie mal jouée ni un renoncement qu’en paroles seulement mais un ravissement qui vient de l’Esprit dont elle était habitée, dont elle était le Temple.  En entrant dans le Temple, Marie – et c’est là une grande chose qu’elle a chanté dans son Magnificat- n’a jamais vécu hors du temple. Elle n’a vécu que pour Dieu, ce Dieu pour utiliser une image chère à Thérèse d’Avila qui a travaillé son jardin et qui en a pris un grand soin. 

Je vous salue Marie. En ouvrant chaque matin votre journée monastique en évoquant la salutation de l’ange, vous vous disposez à laisser Dieu travailler vos jardins tout au long des heures ; à entendre sa salutation et son invitation à vous laisser élever dans le Saint des saints jusqu’à non pas devenir Temple de Dieu - ce qui  est déjà admirable – mais pour ne plus en sortir. Oui heureuses celles qui écoutent la Parole de Dieu et qui la garde !

A votre contemplation : comme  Marie, donner sa vie au Seigneur, se laisser éduquer dans sa Maison qu’est l’Église; comme elle, donner à Dieu le temps qu’il nous donne. Que cette eucharistie nous rende capable d’accueillir comme Elle le mystère d’un Dieu qui fait en nous son Temple, le lieu  de sa demeure. Amen

Accueil :Aujourd’hui le Temple qu’est l’Église présente à notre contemplation un autre Temple enferment un trésor inestimable : Marie.