2002-A-Mc 2, 1-12-Vendredi 1e semaine ordinaire - guérison d’un paralysé et pardon des péchés
Année A: Vendredi de la 1ère semaine du temps ordinaire (litao01v.02)
Mc 2 1-12 guérison d’un paralysé et pardon des péchés
Oui cette foule qui suivait Jésus n’avait jamais rien vu de pareil. Elle avait bien vu les signes merveilleux qui marquaient ses rencontres avec Jésus. Voilà que l’Eglise en ouvrant ce long temps ordinaire, nous présente un autre visage de ce Fils d’homme: un visage d’extase qui - dans tout le sens du mot -sort de lui-même ce qu’il a de meilleur, ce qu’il est de meilleur, pour nous offrir de sortir à notre tour de nos noirceurs. Pour que ces deux sorties - celle de Jésus vers nous et de nous vers Lui- produisent un effet de choc, tantôt de guérison, tantôt de pardon, il suffit simplement de faire une ouverture et de descendre en nous-mêmes.., vers Lui.
La guérison est là au-dedans de nous. Il est venu pour ouvrir nos dedans à la Lumière, pour ré-instaurer nos images à sa ressemblance. Ce Jésus qui a paru sur le bord du Jourdain, se solidarisant avec notre humanité, descendant au plus bas dans les eaux du Jourdain, nous a ouvert les yeux sur l’immensité du désir de Dieu de descendre en nous-mêmes pour nous diviniser. Il suffit de faire une ouverture et Dieu, par Celui qui est son fils bien-aimé, fera le reste.
Il ne faut pas se surprendre de la réaction des scribes aux conséquences inattendues de cette ouverture. C’est le contraire qui aurait été surprenant. Comment ne pas être étonné qu’un tout petit geste d’ouverture puisse produire un tel effet! Comment ne pas s’étonner surtout que le paralytique n’ait fait aucune demande! Il nous faut refaire ce geste d’ouverture de nos toits qui ne sont plus faits de paille mais de béton. Il nous faut nous laisser bouleverser par l’impact qu’il produit en nous et autour de nous.
Devant cette page inaugurale des activités de Jésus chez Marc, nous ne pouvons désormais accuser Dieu d’absentéisme de nos vies. Dès que nous lui en donnons l’opportunité, - par une simple ouverture - il s’empresse de nous redire sa présence - et quelle présence! - qui confirme qu’il n’est pas venu nous condamner même si notre coeur vient à nous condamner (Jn13, 20). Lui, dit le psaume (103,12) est plus désireux que nous de ne plus se souvenir de toutes nos fautes.
Cette histoire du paralytique est la nôtre. Quelle vie transfigurée nous est offerte si nous nous autorisons cette ouverture du toit pour descendre en nous-mêmes et ensuite nous abandonner à Celui qui nous reçoit avec empressement et affabilité! La première lecture nous redit comment Dieu respecte notre liberté et qu’il nous a laissé la pleine responsabilité de toutes les importantes décisions de nos vies. Après avoir présenté une très longue liste des devoirs d’un roi - liste pratiquement impossible à réaliser et qui pourrait en décourager plusieurs - Dieu a respecté la décision du peuple de vouloir quand même un roi.
A votre contemplation: Une ouverture qui est tout un programme de vie. Une nudité qui nous remet debout: lève-toi et marche. Mais le procès de Jésus commence il blasphème. Une eucharistie pour laisser Jésus transformer nos grabats-échardes en chemin de grâce et de gloire. AMEN
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Pour qui te prends-tu Jésus? De quel droit fais-tu cela? Réaction spontanée devant un geste qui n’appartient qu’à Dieu. Pour nos coeurs en mal d’ouverture à Jésus, demandons pardon.