2001-A-Lc 1, 39-54 Vendredi 3e semaine avent- la visitation
Année A : Vendredi de la 3e semaine de l’Avent (litaa03v.01)
Luc 1, 39-54 la visitation
Au temps des prophètes,- Isaïe, Jérémie, Jean-Baptiste- nous entendions Dieu nous promettre une terre nouvelle, des jours de justice et de paix. Par la voix de l’ange, nous passons du temps des promesses au temps de l’accomplissement de la Promesse. Promettre est déjà quelque chose de merveilleux. Mais réaliser une promesse, voilà qui est admirable. J’entends souvent ces mots douloureux: Tu m’as pourtant promis de m’aimer....
Pour nous dire comment recevoir chez nous, en nous, le Fils de la Promesse, l’Eglise offre à nos regards contemplatifs celle que François appelle tendrement notre soeur aînée. Me voici, telle fut la réponse de Marie que la liturgie nous invite à faire nôtre en ces derniers jours avant Noël.
Me voici. La joyeuse acceptation de Marie semble bondir à travers les siècles. Son VOICI jailli du plus profond de son coeur rejoint le VOICI de Dieu, jailli de la nuit des temps pour que naisse en nous le Maître du monde. Ces deux consentements se rejoignent dans ces paroles du psaume que cite l’épître aux Hébreux: me voici, je suis venu pour faire ta volonté .
Parmi les grandes choses accomplies par Marie que personne au monde n’a réussi comme elle, ce fut de nous présenter ce bien-aimé dont chante la 1ère lecture, ce bien-aimé, cette perle de grand prix qu’elle a, dans un geste d’abandon, donner au monde. À notre monde angoissé où les désespérances sont grandes, redisons avec conviction: L’hiver est passé, la saison des pluies est finie commence le temps de la joie, de cette joie qui a poussé Marie à la communiquer à sa cousine Elisabeth et à travers elle, à nous tous et toutes.
Faisons-nôtre pour notre monde ces mots d’Elisabeth: comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi? Contemplatives, ne craignons pas cette visite de Dieu car nous avons trouvé grâce devant Dieu. Pouvons-nous du fond de nos coeurs ajouter : qu’ il me soit fait selon ta parole ?
En ces jours précédant Noël, regardons Marie, contemplons cette femme qui a mise au monde le premier né d’une multitude et qui a été la première à le suivre avec une plénitude de Joie. Avec Marie, comme elle, faisons-nous petits et chantons la louange de Celui qui relève les humbles et abaisse les puissants. Comme elle, développons en nous l’espérance des pauvres. Plus nous sommes encombrés de possessions, moins nous sommes disponibles à être comblé de joie et d’espérance.
À votre contemplation : Dieu naît en nous comme il est né en Marie. Il nous conforme à son image. Que Marie à qui Jean-Paul 11 a consacré ce millénaire, nous conduise à cette ouverture pleine et totale en ce Dieu qui ouvre sur une plénitude de joie. Qu’elle nous fasse entendre sa voix qui est douce, qu’elle nous fasse voir son beau visage.(lecture) Puisse Marie nous partager le secret de son intimité avec son Fils. Ce sera alors Noël pour nous. Amen
ACCUEIL :
Pour bien nous dire que la visite de Dieu qui vient n’en est pas une de simple courtoisie mais de pérennité de générations en générations, le cantique des cantiques en parlera dans la 1ère lecture comme d’un mariage indissoluble de Dieu avec nous. Célébrons ce bien aimé qui nous fait entendre sa voix et nous montre que son visage est beau.