2002-B-Lc 1, 26-38 Vendredi 3e semaine avent- l’Annonciation
Année B: Vendredi de la 3e semaine de l’Avent (Litba03v.02)
Lc 1, 26-38 l’Annonciation
Il a choisi la mère qu’il avait créée; il a crée la mère qu’il avait choisi. (Sermon 63, 3, 4) Ces mots de saint Augustin laisse voir tout le projet de Dieu qui réjouissait déjà le prophète Isaïe quand il prophétisait: Le Seigneur vous donnera un signe: Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils et on l’appellera Emmanuel(1ère lecture). Ces mots ont tellement bouleversé Luc qu’il en a fait la porte d’entrée de son Evangile Tu vas concevoir et enfanter un fils, tu lui donneras le nom de Jésus. Son règne n’aura pas de fin.
Contemplatives, cette annonce est quelque chose de tellement invraisemblable - tu vas concevoir le Fils du Très haut - qu’elle aurait pu susciter en Marie la même réaction d’incrédulité que chez Zacharie apprenant qu’Elisabeth allait mettre au monde un fils malgré son âge. Marie a cru. Et le Verbe s’est fait chair. L’Histoire vient de basculer en Dieu.
Regarder, méditer, écouter, pénétrer le sens profond de cette annonce de Dieu à l’humanité par la voix de l’Ange; contempler cette étoile qui sortira de Jacob (Nb24, 17) pour nous mériter de devenir mère du Christ avec la bienheureuse Marie [Alain de Lille (1115-1202)]; concevoir en nous celui que Marie a porté dans son sein, voilà l’essentiel de toute vie de foi, de toute vie contemplative, vie qui est “née de Marie” la première contemplative de son Fils.
Ne nous fatiguons jamais d’entendre cette salutation de l’ange réjouis-toi, le Seigneur est avec toi. Qui oserait rivaliser avec Marie sur ce point? Dieu naît de Marie. Pour toutes les générations, rien ne peut être plus grand, plus lumineux que cette joie d’être avec Dieu, de dire OUI à Dieu. D’âge en âge, rien au monde n’est plus beau que le OUI de cette femme comblée de grâce qui nous a été donné pour nous nourrir d’un fruit béni. (Bernard de Clairvaux) Rien n’est plus radieux que ce tout puissant qui a fait des merveilles et qui nous a donné ce château que le Père s’est bâti, que l’Esprit a sanctifié et dans lequel le fils est entré. (Aelred de Rievaulx) Rien n’est plus admirable que cette mère, devenue pleinement mère au pied de la Croix, en refusant d’abandonner son Fils. Oui, tu es béni entre toutes les femmes.
En ces jours où l’Église offre à notre contemplation ses grandes Odes préparatoires à Noël, écoutons, recevons, contemplons cette annonce faite à Marie. Faisons la nôtre. Notre heure de l’Incarnation, de notre naissance en Dieu a sonné. Viens, Sagesse du Très haut, Rameau de Jessé, clé de David. Viens, Soleil levant illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort.
A votre contemplation: Que vienne jusqu’à nous cette porteuse de la Bonne Nouvelle, cette servante du Seigneur qui a choisi la meilleure part. Paraphrasant ces mots de Vigneault, avec Marie, la parenté est arrivée, Comme elle, allons jusqu’à faire tressaillir de joie les hommes et femmes de notre monde assoiffé d’une grande joie, d’une joie non éphémère mais qui demeure. Une eucharistie pour accueillir dans la joie Celui qui vient. AMEN
accueil :
Marie, le Dieu de tous et ton Dieu. Il est ton Salut. Il est cependant autrement ton Dieu puisque tu es sa Mère. Avec Marie recevons avec joie cette annonce de l’ange que Dieu visite son peuple. Il vient nous sauver.
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