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2025-A- Mt 2,13-15,19-23- sainte famille- impossible, mais nécessaire

2025- A- DIMANCHE DE LA SAINTE FAMILLE  

Mt 2,13-15,19-23 impossible mais nécessaire.

Éargis l’espace de ta tente (Is 54, 2). Dans une culture où règne l’autonomie de l’individu, le chacun pour soi, d’un moi sans l’autre, de l’hypertrophie de l’ego, l’appel d’Isaïe est bienvenu. C’est un cri bienvenu, dans nos sociétés qui se « méfient » de l’autre. La mondialisation de l’iterdépendance des peuples a fait naître une autre culture, celle de la promotion identitaire, de la culture de la mort de l’autre.

Il y a dans la fête de Noël quelque chose qui nous dépasse et qui nous lie entre nous. Ce qui nous dépasse est une manière de vivre que la liturgie présente comme la bonté du Seigneur. Sa vie fut une manifestation de bonté. Jésus était attentif aux autres (Dilexit nos # 40). Il montra un Dieu plus humain que les humains (Maurice Bellet). L’incarnation est le commencement d’un grand rêve, celui de vivre fraternellement entre nous. Dieu a voulu l'humanité comme une grande famille.

Nous venons de faire mémoire plus que d’un souvenir d’un événement historique. Jésus a inauguré unvivre ensemble que Paul a décrit dans la lecture tantôt. Revêtez-vous de tendresse, de compassion, de bonté, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres. Pardonnez-vous.  

Paul présente aux Colossiens une belle manière de vivre, une petite révolution, celle choisie par Jésus. C’est un chemin d’humanisation non réservé aux chrétiens, un projet missionnaire pour bâtir une fraternité universelle, un vivre ensemble en frères et sœurs. Mais cette manière de vivre n’est pas facile.

Pas facile de nous retrouver dans un “nous” qui soit plus fort que la somme de petites individualités (Fratelli tutti, #78) ; pas facile de découvrir et transmettre la “mystique” de vivre ensemble (EG #87) ; pas facile là où est la discorde de mettre la paix ; là où est la désunion de facilité le rapprochement ; pas facile d’être bon même envers nos opposants ; pas facile d’être patient envers ceux dont le comportement nous agace ; pas facile d’accepter que l’autre est différent de nous.

Cette manière de vivre en humain nous divinise. Il s’est fait l’un de nous pour que nous devenions éternels (préface). Cette fête de la sainte famille appelle à un changement de route, à passer de la primauté du chacun pour soi à celle de vivre au risque de l’autre, de risquer de vivre avec l’autre. Nous sommes des êtres de relation.

Ce qui nous unit, c’est la manifestation de la bonté entre nous. Cela commence dans la famille qui est une école pour apprendre à vivre ce programme-cadre pour réussir une vie heureuse. Jésus a pris au sérieux de vivre, de fraterniser, de respecter, de valoriser tout le monde. Et nous ?   

Vivre ensemble, c’est très beau. C’est chercher le fils perdu, égaré. C’est pourtant un impossible nécessaire pour éviter de se piétiner, de s’écraser les uns les autres. 

Les mots visionnaires d’Isaïe sont toujours d’une grande actualité. Nous avons besoin de voir se lever une grande lumière, nous ressentons l’urgence de sortir du pays de l’ombre pour voir resplendir une lumière (Is 9, 1-2).

 

 

Évangile: 
Année: 
Pérode: 
Date: 
Sunday, 28 December, 2025

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