Date:
Mercredi, 25
septembre, 2013 - 10:45
Développement et Paix lancera officiellement sa nouvelle campagne d’éducation Une voix pour la justice lundi 30 septembre.
DEVELOPPEMENT ET PAIX lance cette campagne en faveur de la création d’un poste d’ombudsman afin que l’exploitation minière soit faite de manière responsable pour le secteur extractif canadien. Cette personne sera chargée d’enquêter sur les plaintes déposées par les populations des pays du Sud affectées par les opérations d’entreprises canadiennes.
DEVELOPPEMENT ET PAIX lance cette campagne en réponse à des rapports reçus de collectivités d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie affectées par des activités minières, et qui vivent des conflits, voient leur environnement pollué, subissent des déplacements forcés et d’autres situations négatives entraînées par les activités minières d’entreprises canadiennes.
« Actuellement, les populations dont les droits sont violés disposent de peu de moyens pour se défendre, et bien souvent n’en ont aucun », affirme Michael Casey, directeur général de DEVELOPPEMENT ET PAIX. «Souvent, les lois de leurs propres pays sont insuffisantes et ne sont pas respectées. De plus, les mines ont un coût extrêmement élevé pour les collectivités locales, car ce sont ces dernières qui subissent les effets négatifs des activités minières sans par ailleurs recevoir leur juste part des profits. Si un poste d’ombudsman était créé, ces populations pourraient transmettre leurs préoccupations à une instance neutre qui déterminerait si leurs droits ont effectivement été violés ».
DEVELOPPEMENT ET PAIX a déjà mené des campagnes sur cette question, et recueilli un demi million de signatures en faveur d’une réglementation plus contraignante en matière d’imputabilité du secteur extractif canadien, qui compte pour près de 75 % des entreprises de prospection et d’exploitation minières du monde figurant sur la liste des marchés boursiers canadiens.
DEVELOPPEMENT ET PAIX relance sa demande pour un ombudsman car le nombre des cas d’abus perpétrés par des entreprises minières canadiennes ne cesse de croître et car les collectivités locales n’ont toujours pas de moyen d’obtenir justice sous quelque forme que ce soit.
« Nous recevons des témoignages de collectivités du Honduras, de l’Indonésie, de Madagascar, de la République démocratique du Congo, des Philippines, du Pérou, et d’autres pays. En tant que Canadiens et Canadiennes qui croyons au respect des droits humains et de l’environnement, nous souhaitons que les entreprises canadiennes représentent ces valeurs, peu importe l’endroit de leurs activités, » ajoute Michael Casey.
Dans le cadre de cette campagne, nous invitons les Canadiens et les Canadiennes à s’adresser à leurs députés pour leur demander qu’un poste d’ombudsman soit créé. D’autres activités seront organisées partout au pays, y compris un colloque sur l’exploitation minière pour des responsables