Date:
Lundi, 7 janvier, 2019 - 14:45
Message de conclusion du Synode 2018 sur les jeunes
Pour consultation : Document final du Synode des Évêques 2018
Appelés à devenir des saints
165. Toutes les diversités vocationnelles se rassemblent en un appel unique et universel à la sainteté qui, au fond, ne peut être rien d’autre que l’accomplissement de cet appel à la joie de l’amour qui résonne dans le cœur de tout jeune. Effectivement, ce n’est qu’à partir de l’unique vocation à la sainteté que peuvent s’articuler les différentes formes de vie, en sachant que Dieu « veut que nous soyons saints et il n’attend pas de nous que nous nous contentions d’une existence médiocre, édulcorée, sans consistance » (François, Gaudete et exsultate, n° 1). La sainteté trouve sa source inépuisable dans le Père qui, par son Esprit, nous envoie Jésus, « le saint de Dieu » (Mc 1, 24) venu parmi nous pour nous rendre saints grâce à l’amitié avec lui, qui apporte la joie et la paix dans notre vie. Retrouver, dans toute la pastorale ordinaire de l’Église, le contact vivant avec l’existence heureuse de Jésus est la condition fondamentale de tout renouveau.
Réveiller le monde par la sainteté
166. Nous devons être saints pour pouvoir inviter les jeunes à le devenir. Les jeunes ont reclamé avec insistance une Église authentique, lumineuse, transparente et joyeuse : seule une Église des saints peut être à la hauteur de ces requêtes ! Beaucoup d’entre eux l’ont quittée parce qu’ils n’y ont pas trouvé la sainteté, mais la médiocrité, la présomption, la division et la corruption. Malheureusement, le monde est plus indigné par les abus de certaines personnes de l’Église que ravivé par la sainteté de ses membres : voilà pourquoi l’Église dans son ensemble doit accomplir un changement de perspective ferme, immédiat et radical ! Les jeunes ont besoin de saints qui forment d’autres saints, en montrant ainsi que « la sainteté est le visage le plus beau de l’Église » (François, Gaudete et exsultate, n° 9). Il existe un langage que tous les hommes et les femmes de tous temps, lieux et cultures peuvent comprendre, parce qu’il est immédiat et lumineux : c’est le langage de la sainteté.
Entraînés par la sainteté des jeunes
167. Il est apparu clairement, dès le début du parcours synodal, que les jeunes sont partie intégrante de l’Église. Leur sainteté l’est donc aussi et, au cours des dernières décennies, elle a produit une floraison multiforme dans toutes les parties du monde : contempler et méditer durant le Synode le courage de nombreux jeunes qui ont renoncé à leur vie pour demeurer fidèles à l’Évangile a été pour nous émouvant ; écouter les témoignages des jeunes présents au Synode qui, au milieu des persécutions, ont choisi de partager la passion du Seigneur Jésus, a été régénérateur. À travers la sainteté des jeunes, l’Église peut relancer son ardeur spirituelle et sa vigueur apostolique. Le baume de la sainteté engendrée par la bonté de la vie de tant de jeunes peut soigner les blessures de l’Église et du monde, en nous ramenant à la plénitude de l’amour à laquelle nous sommes appelés depuis toujours : les jeunes saints nous poussent à revenir à notre premier amour (cf. Ap 2, 4).